Le rôle des Indications Géographiques dans la durabilité mis en avant
Une étude commanditée par la Fédération européenne des vins d’origine (Efow) et l’Association nationale des vignerons allemands (DWV) souligne le rôle des Indications géographiques (IG) en matière de développement durable. Un argument que la filière vitivinicole européenne met en avant face au projet de réforme de la gestion des IG poursuivi par la Commission européenne.
Une étude commanditée par la Fédération européenne des vins d’origine (Efow) et l’Association nationale des vignerons allemands (DWV) souligne le rôle des Indications géographiques (IG) en matière de développement durable. Un argument que la filière vitivinicole européenne met en avant face au projet de réforme de la gestion des IG poursuivi par la Commission européenne.
La filière viticole européenne cherche à construire un discours commun face au projet de réforme de la politique des indications géographiques (IG) présenté en mars dernier par la Commission européenne. Rappelons qu’il est question de confier la gestion des cahiers des charges à l’Euipo (Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle).
Plusieurs acteurs des vins IG, ainsi que des parlementaires européens, étaient réunis pour échanger sur le sujet, à Strasbourg, le 5 juillet dernier. Leur réflexion a été alimentée par la présentation d’une étude commanditée par la Fédération européenne des vins d’origine (Efow) et l’Association nationale des vignerons allemands (DWV).
Le lien au terroir place les IG au cœur des transitions
Réalisée par Arcadia international, elle a recensé les actions menées par les appellations viticoles de France, d’Allemagne, d’Espagne, d’Italie et du Portugal en matière de durabilité. Les auteurs de l’étude ont, par exemple, noté que la viticulture est impliquée dans 111 des 158 initiatives de développement durable étudiées.
Ils considèrent que les appellations viticoles sont appelées à être « à l’avant-garde de la transition écologique en cours », leur lien avec un terroir donné les rendant non délocalisables et les obligeant « à adapter leurs systèmes de production » pour préserver l’environnement. L’étude estime donc que les appellations « peuvent et doivent agir comme des leviers pour la durabilité ». Un rôle que les organisations viticoles européennes entendent bien défendre.
« Face au changement climatique nous devons être réactifs », a réagi Jérôme Bauer, président de la Cnaoc. Pour lui, le projet de la Commission ne va pas dans le sens souhaitable de la simplification « en faisant entrer un nouvel acteur dans la gestion des cahiers des charges au niveau de l’Union européenne ». « Les appellations ne doivent pas être considérées comme un simple droit de propriété intellectuelle et la politique de qualité de l’Union européenne comme la simple protection du nom d’un produit. Il faut rappeler que ce système fait partie intégrante de la politique agricole européenne », a martelé pour sa part Bernard Farges, président d’Efow.