Le Petalmatic + intervient quasiment toute l’année sous le rang de vigne

Le Petalmatic + intervient aussi bien au déchaussage post-hivernal qu’en entretien courant tout au long de la saison. La seule action pour laquelle il n’est pas conçu est le cavaillonnage avant l’hiver. L’outil se compose d’un disque lobé, posé à plat sur le sol en position concave (arrondi sur le dessus) et monté sur un axe vertical animé hydrauliquement. Selon la saison, l’axe est en plus doté de pales pour déplacer latéralement la terre. « Le Petalmatic + est le fruit de la fusion du Petalmatic, qui était un disque lobé animé sans pales, et du Discomatic, qui reprenait le même principe que le Petalmatic +, avec des pales et un disque rond », rappelle Fabrice Dulor, dirigeant de la société bourguignonne Boisselet. Du fait de la forme ronde des disques, le Discomatic pouvait souffrir d’un manque de pénétration dans certains sols durs. La forme lobée donne davantage de pouvoir pénétrant (concentré aux extrémités des trois lobes), tout en évitant la formation d’une semelle de labour. « On nous demande régulièrement de démonstrations pour le Starmatic, car souvent le viticulteur ne voit, comme réponse à son besoin de travail actif et en profondeur, qu’un intercep de type herse rotative comme le Starmatic, explique Fabrice Dulor. Généralement, nous venons à ces démonstrations avec le Starmatic, mais également le Petalmatic + . Le viticulteur est très souvent étonné de la capacité de pénétration de ce dernier outil. »

Des pales escamotables pour adapter le décavaillonnage à ses besoins

Les trois pales métalliques peuvent être prolongées de sangles en plastique dur. Ces extensions ont pour rôle de nettoyer le pied, de faire office de cure-cep. « L’une des trois pales n’en possède pas, le seconde dispose d’une demi-sangle et la troisième d’une sangle entière, décrit Fabrice Dulor. De cette manière, le nettoyage du pied du cep est réalisé sans être trop agressif avec ce dernier. »

Boisselet utilise cette même matière plastique pour le déflecteur qui va ramener la terre et l’étaler sur toute la largeur de travail. Doté de ses pales, le Petalmatic assure un décavaillonnage efficace. En ôtant les pales, les partisans d’un décavaillonnage léger y trouveront leur compte. Dans cette configuration, le Petalmatic + assure un entretien sous le rang en déplaçant peu de terre, le déflecteur en plastique pouvant ramener au besoin la terre déplacée. Contrairement à des dents ou à des disques crénelés, la forme lobée permet un scalpage tout en douceur et ne risque pas de blesser les grosses racines superficielles des vieilles vignes.

À l’aise dans tous les types de sols

Cet outil se montre efficace dans presque tous les types de sols, aussi bien caillouteux que secs et argileux. Seules les conditions collantes se prêtent moins au Petalmatic +. « Quand on arrive dans ce genre de conditions, les autres interceps connaissent les mêmes difficultés, explique Fabrice Dulor. Il faut alors se poser la question s’il est agronomiquement judicieux d’intervenir ou s’il ne vaut mieux pas attendre que le sol se ressuie. »

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Concernant le taux d’enherbement, le Petalmatic + se sort de toutes les conditions. Il se montre efficace dans les gros volumes d’herbe, créant un effet tire-bouchon sans pour autant bourrer. Évoluant à une vitesse de 2,5 km/h à 3,5 km/h et à une profondeur généralement de 5 cm, le Petalmatic + se décline en trois diamètres de disque lobé : 250 mm, 350 mm ou 450 mm, selon la largeur de l’interrang et la largeur de la bande que l’on souhaite travailler. Il se négocie entre 5 000 euros (une tête sur un cadre existant) et 18 000 euros, pour les versions toutes équipées à deux têtes intégrant le châssis, la centrale hydraulique et le refroidissement d’huile.

Un équipement hydraulique adapté

Lorsqu’il n’y a qu’un intercep Petalmatic +, l’hydraulique du tracteur suffit généralement. « Il faut compter 25-30 l/min pour animer une tête rotative, explique Fabrice Dulor. Le servomoteur servant à l’effacement de l’outil rotatif est branché en série sur le circuit de retour de ce dernier : cela suffit à ses besoins (20 l/min). » En revanche, dès lors que l’outil dispose de deux interceps, le servomoteur et les deux outils rotatifs disposent chacun de leur circuit. Selon le dirigeant de Boisselet, le fait d’avoir trois circuits distincts limite les échauffements, maintenant une viscosité de l’huile et une efficacité de l’outil. Sur les modèles à centrale hydraulique, le volume généreux de la pompe permet de limiter le régime de rotation en sortie de prise de force (300 tr/min au lieu de 540 tr/min) et donc la consommation.