Cognac
Le ministre confirme le plan d´adaptation
Cognac
C´est décidé : le système d´affectation parcellaire organisera la production charentaise.
A partir du premier août 2007, le système d´affection des superficies et des volumes sera mis en place afin de répondre à la sortie du régime de la double fin qui est remise en cause par Bruxelles. Les producteurs choisiront donc de produire soit du cognac, soit du vin en leur affectant les hectares correspondant. L´affectation parcellaire devrait être annuelle dans un premier temps. Le ministre de l´Agriculture a donc confirmé le 15 novembre, la mise en oeuvre de ce plan d´adaptation de la viticulture charentaise qu´il avait déjà présenté en octobre à Cognac.
![]() |
Dominique Bussereau, ministre de l´Agriculture a demandé à ses services de travailler au développement de la production de vins mousseux pour diversifier les débouchés des vins de base. ©M. Ivaldi |
Satisfaction du BNIC
« Nous sommes satisfaits de ces décisions », a réagi à cette annonce le président du BNIC Jean-Pierre Lacarière. Le plan reprend dans les grandes lignes le rapport d´Anthony Zonta, ingénieur général du Génie rural des eaux et forêts, sur l´adaptation de la viticulture charentaise aux nouvelles exigences du marché.
« Si tout le monde affecte en cognac, on risque la surproduction. Quelles seront les solutions ? », s´interroge de son côté, Jean-Louis Brillet, président du Syndicat des viticulteurs bouilleurs de cru de Cognac, qui prévoit « de la casse » au sein des exploitations charentaises. « La production fonctionne déjà par contrat, le marché sera un régulateur. Par ailleurs, pour faire du cognac, il faut de la trésorerie, le système bancaire aura également un rôle de régulateur », répond le ministère de l´Agriculture.
Ce plan comprend toutefois des mesures d´accompagnements de l´évolution du vignoble. D´une part, le ministre a demandé à « ses services d´engager, sous l´égide du Bureau national interprofessionnel (BNIC), une concertation avec les organisations représentatives des vins mousseux et les professionnels régionaux intéressés par ce débouché », explique un communiqué du ministère de l´Agriculture. Les mousseux constituent en effet une voie de diversification pour les vins de base. Par ailleurs, le BNIC a proposé une liste de mesures qui doivent être retravaillées : maintien de l´aide à la pré-retraite, soutien à l´installation et à la transmission des entreprises, aide à la reconversion et à l´arrachage. « Nous mettrons également en place des mesures d´information et de formation », précise Jean-Pierre Lacarière.