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La ligne de fret du cognac en danger
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Alors que la filière cognac poursuit ses efforts dans le développement durable, la société Naviland Cargo, filiale de la SNCF, annonce la suppression de la ligne de fret reliant la ville de Cognac à Bordeaux-Bègles et Le Havre. « Une hérésie », s’insurge Alexandre Imbert, directeur de l’Union générale des viticulteurs pour l’AOC (UGVC). D’autant plus quand on sait que 98 % des débouchés se situent à l’export, et que l’annonce tombe au même moment que les dernières conclusions alarmistes du Giec. Sandra Marsaud et Raphael Gérard, députés de Charente et Charente-Maritime, ont envoyé une requête au ministre de la Transition écologique, rappelant qu’en 2017 près de 2100 conteneurs de spiritueux ont été chargés à Cognac. La fermeture de la ligne ne remettrait pas moins de 14 camions supplémentaires par jour sur les routes. « Si la demande est jugée aujourd’hui insuffisante par les dirigeants de Naviland Cargo, il convient de consolider l’offre et de développer des mesures incitant les maisons de Cognac à se détourner de l’option routière », estiment les deux députés.