Aller au contenu principal

Le cahier des charges des vins IGP île-de-France est (enfin) homologué

Les vinificateurs situés dans le bassin parisien pourront utiliser la mention IGP île -de-France à partir de la récolte 2020. L'homologation du cahier des charges de l'IGP le 19 mai dernier est le fruit de longues années de travail pour la renaissance de ce qui était autrefois le "premier vignoble de France".

La libéralisation des droits de plantation à donné un nouveau souffle au vignoble francilien. Des vignes sont replantées et des domaines se créent comme ici au Clos Ferout, dans le Val d'Oise.
© J.GRAVÉ

Vingt ans que le Syndicat des Vignerons d’Ile-de-France (SYVIF) milite pour que le vignoble francilien puisse sortir de sa marginalisation. Avec l’homologation du cahier des charges des vins IGP île-de-France le 19 mai dernier, c’est un nouveau chapitre qui s’ouvre pour ses partisans. « La libéralisation des droits de plantation a permis la création de nouvelles exploitations, ce qui a donné un nouvel élan à notre combat », se réjouit Patrice Bersac, président du SYVIF. L’aire d’appellation englobe les 8 départements franciliens mais également les départements de l’Aisne, de l’Oise et d’Eure-et-Loir. « La superficie reste toutefois inférieure à ce que nous espérions, à la demande des producteurs d’Occitanie qui ne voient pas d’un très bon œil la reconnaissance de notre IGP », regrette Patrice Bersac.  

Intégrer les terres viticoles dans les Plans Locaux d’Urbanisme

Aujourd’hui le territoire de l’IGP île-de-France compte une quarantaine d’exploitations professionnelles, pour une centaines d’hectares plantés ou en cours de plantation. « On prévoit d’atteindre les 300 ha d’ici deux ans, plusieurs agriculteurs, notamment de Seine-et-Marne, envisageant de se diversifier et d’intégrer une production viticole à leur activité » s’enthousiasme Patrice Bersac. En plus des analyses de sols et de climat, le SYVIF a énormément travaillé sur l’intégration de ces terres viticoles dans les Plans Locaux d’urbanisme (PLU). « On a voulu sensibiliser le gouvernement et les élus à la nécessité de préserver des terres agricoles », indique le président de l’association. Autre cheval de bataille pour les SYVIF : les ZNT. « On aimerait modifier la loi foncière pour que les promoteurs prennent leurs responsabilités », rapporte Patrice Bersac. Pour que la cohabitation entre la vigne et la ville se passe au mieux, Patrice Bersac défend l’intégration de cépages résistants issus de la création variétale au cahier des charges de l’IGP. Ce combat là n’est pas encore gagné.

 

Le Clos Ferout relance l’activité viticole dans le Val d’Oise

C’est une équipe de tailleurs un peu particuliers qui s’élance ce samedi 29 février au matin dans la parcelle d’un hectare de vignes du Clos Ferout. Amis, voisins, investisseurs, clients du domaine qui produit du miel depuis 2012, tous sont venus prêter main forte pour tailler les pieds de pinots noirs qui entrent en production cette année. Situé dans le parc régional du Vexin, dans le Val d’Oise, le Clos Ferout fait partie de ces nouveaux domaines viticoles créés en Ile-de-France suite à la libéralisation des droits de plantation. Le propriétaire, Bruno Lafont ainsi que six amis proches se sont lancés dans cette aventure à la suite de la libéralisation des droits de plantation, afin de « contribuer à la renaissance du vignoble francilien », indique Thierry Aubry, l’un des associés. Les investissements en matériel, tant à la vigne qu’au chai, d’un montant de 100 000€, ont pu être réalisés grâce à la plateforme de financement participatif WineFunding. Dans les vignes, les néo-vignerons bénéficient de l’appui technique d’Antoine de Clermont Tonnerre, conseiller indépendant chez ACT Conseil Viticole, seule structure de ce type basée dans le bassin parisien (Seine-et-Marne). Pour la vinification, le Clos Ferout bénéficiera des conseils de Vincent Laporte, maître de chai de « Rêve de Ternac », domaine situé dans le bergeracois.

 

Lire aussi " Payer les intérêts de son prêt avec des bouteilles de vin, c’est possible !"

Les plus lus

<em class="placeholder">Attacheur de vigne Pellenc Fixion 2</em>
Les attacheurs électriques, pour un liage de la vigne deux fois plus rapide
Les attacheurs électriques sont connus pour leur débit de chantier élevé. Petit tour de marché des solutions existantes.
Donald Trump menace les vins européens de droits de douane de 200 %

Le combat douanier lancé par Donald Trump depuis son arrivée à la tête des États-Unis connaît un nouvel épisode avec la menace…

<em class="placeholder">Tracteur Lindner Lintrac 100 avec pont avant suspendu et surpressurisation de cabine de catégorie 4. </em>
Lindner - Pont avant suspendu et cabine de catégorie 4 sur les tracteurs spécialisés
Le constructeur autrichien propose en option un pont avant suspendu sur les Lintrac 100.
Feuille de vigne colonisée par le mildiou de la vigne
Mildiou de la vigne : comment lutter ?

Le mildiou de la vigne est l’ennemi principal des viticulteurs depuis son introduction en France. Voici tout ce…

<em class="placeholder">GRAPHIQUE : Les critères de choix pour déterminer sa période de taille - Impacts de la période de taille en fonction du risque gel et de la vigueur de la vigne</em>
Lutte contre le gel : taille hivernale ou taille tardive, que choisir ?
La chambre d’agriculture de Gironde a mis au point un arbre décisionnel permettant de choisir sa période de taille en fonction du…
<em class="placeholder">Cicadelle Scaphoideus titanus, vecteur de la flavescence dorée de la vigne, sur une feuille</em>
Un nouvel insecticide bio autorisé dans la lutte contre la flavescence dorée

Composé d’huile de paraffine, le produit Lumière a reçu une extension d’AMM. Il est désormais homologué pour lutter contre la…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Vigne
Consultez les revues Réussir Vigne au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters des filières viticole et vinicole