[Covid-19] L’activité viti-vinicole en vallée du Rhône tourne à 59 %
Inter-Rhône a mis en place un questionnaire hebdomadaire pour évaluer le taux d’activité des entreprises dans le contexte de crise du Coronavirus. Les sorties de chai quant à elles ont chuté d’un tiers.
Inter-Rhône a mis en place un questionnaire hebdomadaire pour évaluer le taux d’activité des entreprises dans le contexte de crise du Coronavirus. Les sorties de chai quant à elles ont chuté d’un tiers.
« Nous avons maintenant une bonne vision du bilan de mars, informe Sébastien Lacroix, responsable de l’Observatoire économique d’Inter-Rhône. Chez nos producteurs les sorties de chai ont été en recul de 17 % sur la période. » Un chiffre à mi-chemin du contexte actuel, puisque les transactions se sont faites normalement la première quinzaine du mois de mars, avant le confinement. Le conditionné marque davantage le pas que le vrac, avec respectivement -21 % et -15 % de sorties. L’AOP générique côtes-du-rhône a marqué un coup d’arrêt la semaine du 16 mars (-69 %), mais elle est (timidement) repartie à la fin mars. De sorte que les sorties de chai affichaient -34 % la première semaine d'avril. Le tout avec un prix légèrement à la baisse, « mais lorsque l’on regarde le cumul de la campagne les prix se maintiennent », assure Sébastien Lacroix.
Un baromètre hebdomadaire pour sonder l’état de la filière
Inter-Rhône a également mis en place un questionnaire hebdomadaire envoyé à tous les opérateurs pour avoir un baromètre de l’activité et l’état de la filière. L’activité globale est maintenue à hauteur de 59 % de la normale. Si elle s’est moins arrêtée dans les vignes, l’activité commerciale en revanche ne tourne plus qu’à 29 % en moyenne en vallée du Rhône. Parmi les principales difficultés rencontrées par les producteurs figure en premier lieu la baisse des commandes (pour 87 % d’entre eux), suivie des problèmes liés à la logistique (20 %), aux prestataires (16 %), aux fournisseurs (13 %) et au personnel (10 %). Certains remontent déjà des problèmes de trésorerie et la difficulté à obtenir les prêts garantis par l’Etat. « L’anxiété monte au fur et à mesure que dure la crise », résume Sébastien Lacroix.