La réforme de l’agrément des AOC continue de faire des vagues
FANTASME OU RÉALITÉ ? La réforme de l’agrément des AOC n’en finit pas de provoquer des remous. L’UFC Que choisir a jeté un pavé dans la mare, soutenue par Sève. Tandis que le les VIF crient au “ génocide des vignerons ”.
ALAIN BAZOT, PRÉSIDENT DE L’UFC-QUE CHOISIR. “ Inflation des surfaces et des volumes, disparition de la typicité, moindre qualité, apparition d’une catégorie de vin étrangère à l’AOC car marketée, avec des prix parfois inférieurs à ceux d’un vin de pays: tous ces dévoiements ont contribué à décrédibiliser l’AOC. ”
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A l’échelle de la planète viticole, on peut dire que l’UFC Que choisir a provoqué un séisme en déclarant, au terme d’une étude réalisée auprès de 75 professionnels de la filière, restés anonymes il est vrai, qu’un tiers des vins d’appellation devait être éliminé. À tel point que certains opérateurs ont du monter au créneau auprès de leurs acheteurs, britanniques notamment, pour tenter d’éteindre l’incendie. Avec cette entrée en fanfare des consommateurs dans le débat autour de la réforme de l’agrément, faite au nom du vin “ en tant qu’élément de culture et du patrimoine ”, ces derniers ont formulé des propositions pour que cette réforme ne soit pas “ en trompe-l’œil ”. Selon Alain Bazot, prési- dent de l’UFC-Que choisir, “ Il n’est pas sûr que la réforme envisagée soit la bonne d’autant plus que certains professionnels émettent des doute quant à sa pertinence. ” Afin de redonner tout leur lustre d’antan aux vins AOC et de refaire de ce signe de qualité qu’est l’AOC une marque de confiance pour le consommateur, l’UFC demande que l’Inao trace une “ ligne de démarcation ” entre ce qui relève purement de l’AOC et les produits marketing obéissants simplement à une logique commerciale et n’hésite pas à déclasser les productions non conformes.