Développement agricole
La filière viticole appelle à la grève des taxes Adar
Développement agricole
Une fois n´est pas coutume. Toutes les organisations professionnelles viticoles se sont retrouvées autour de la table pour appeler à la grève des taxes destinées à alimenter l´Adar (Agence de développement agricole et rurale).
Les vignerons sont en colère. Ils protestent contre les modalités de financement de la toute jeune Adar destinée à remplacer feu l´Anda (Association nationale de développement agricole) et à alimenter le développement agricole et donc le fonctionnement entre autres, de l´ITV. L´AGPV (Association générale de la production viticole) qui rassemble toutes les organisations de la filière, lance donc un mot d´ordre de grève du paiement de la taxe Adar et demande aux vignerons de verser le montant de cette taxe sur un compte bancaire national ouvert à cet effet. Plusieurs motifs à cette grogne. En premier lieu, « l´iniquité » d´une taxe basée sur le chiffre d´affaires (la taxe Anda, elle, était assise sur le nombre d´hectolitres produits) « qui ne reflète en rien la santé financière d´une entreprise ».
Résultat : certains vignerons vont voir leur cotisation due au titre du développement agricole augmenter de 350 %, selon les professionnels et au final, la participation de la viticulture au développement agricole devrait elle aussi « considérablement » augmenter. Cette taxe étant due par les exploitants agricoles assujettis au régime simplifié agricole pour la TVA, seulement 52 % des vignerons vont devoir s´en acquitter. « Or, le développement agricole sert à tous. » Troisième point de mécontentement : la filière n´a obtenu aucune garantie quant à la somme qui sera effectivement allouée à l´ITV. Et celle-ci de nourrir les plus fortes craintes d´autant qu´aucune place au conseil d´administration de l´Adar n´a été réservée à la viticulture. Le Ministère de l´agriculture a tenté de calmer le jeu en rappelant que l´augmentation de la taxe pour 2002 sera plafonnée dans tous les cas à 20 % et qu´il veillera « au traitement que l´Adar réservera à la filière viticole ». Des réunions entre professionnels et Ministère sont prévus afin d´examiner certains « aspects techniques » et « d´identifier les points les plus préoccupants ». En attendant, la mobilisation se poursuit.