Caves coopératives
La CCVF brandit son rapport
Caves coopératives
La CCVF a consigné dans un rapport destiné aux pouvoirs publics ses solutions pour sortir de la crise. Parmi celles-ci, une nouvelle distillation et un développement des débouchés industriels.
" Nous avons rédigé un rapport dans lequel nous détaillons nos propositions économiques et sociales pour faire face à la crise à court et moyen terme ", annonce Denis Verdier, président de la CCVF. L´essentiel des propositions ne diffère pas véritablement de ce que le syndicat proposait jusqu´alors mais cette fois-ci il a été adopté par l´ensemble de ses fédérations régionales réunies le 28 février pour un colloque national. Il vise à influencer les propositions du préfet Pommel, chargé de mission, qui doivent être rendues publiques début avril. Le président de la CCVF espère également recueillir le soutien de l´ensemble de la filière autour de ce projet et l´a envoyé au premier ministre.
Une distillation volontaire obligatoire
La CCVF y demande la distillation de 4 millions d´hectolitres en 2006 : 50 % en AOC (à 4 euros le degré/hecto) et 50 % en vin de table/vins de pays (à 3,50 euros le degré/hecto). " Nous souhaitons qu´elle soit volontaire obligatoire ", précise Denis Verdier pour s´assurer que les quotas seront remplis. Autre proposition : développer l´offre française sur le segment industriel (vins de table, moûts, concentrés, alcools). Ce débouché " sera le marché pour des exploitations dédiées dont les conditions de production seront également adaptées. Il sera le régulateur pour les AOC et les IG sur la partie des produits non-vins ", indique le rapport. Par ailleurs, la CCVF demande la création d´une " Instance nationale de coordination et de gestion " chargée de réaliser des propositions au ministère. Elle serait composée des représentants des comités de bassin, des organisations professionnelles nationales et des pouvoirs publics. Une façon de recréer un conseil d´administration de l´Onivins disparu au profit de Viniflhor, office au sujet duquel Denis Verdier déclare : " je ne sais pas ce que c´est ".