Cognac
Grandes manœuvres électorales
La bataille électorale a commencé à Cognac. Les viticulteurs sont en effet appelés aux urnes pour élire leurs représentants à l’ADG (Association de défense et de gestion). Des élections qui ne motivent guère les troupes.
Une des premières batailles que doivent livrer aujourd'hui les syndicats représentant les vignerons dont le SGV (Syndicat général des vignerons) et le SVBC (syndicat des vignerons bouilleurs de crus) semble être celle de la motivation des viticulteurs face à leur avenir. Pour pouvoir voter pour ses représentants à l'ADG - structure voulue par la loi de réforme de l'Inao et qui sera entre autres chargée de l'écriture du cahier des charges, de l'établissement du plan de contrôle et de proposer le rendement annuel cognac- encore faut-il adhérer à cette ADG. Et les syndicats de le marteler : un viticulteur qui n'adhèrera pas à l'ADG ne pourra plus faire de cognac. Autrement dit : l'adhésion est obligatoire dès lors qu'on veut revendiquer l'appellation cognac. Une obligation qui vaut d'ailleurs pour toutes les autres appellations de France.
Manque de mobilisation
La date limite pour adhérer à cette ADG avait été initialement fixée au 24 avril. Or, le 23 avril, seul un millier de viticulteurs sur les 6000 que compte l'appellation cognac s'était manifesté. Du coup, le couperet a été repoussé au 12 Mai. Défaut d'information ? Les syndicats nient en bloc. Manque d'intérêt ? Peut-être. En tous cas, la question restera posée. En attendant, les deux principaux syndicats ainsi que le Modef, sachant également que des candidats sans étiquette peuvent se présenter à ce scrutin uninominal au plus fort pourcentage peuvent se présenter, tentent de mobiliser leurs troupes. Car de ce test de représentativité que va constituer ces élections dépendra la répartition des sièges entre syndicats au BNIC (Bureau national interprofessionnel du cognac).