Des essais de bâtonnage biodynamique
Réaliser ses bâtonnages en fonction du calendrier lunaire peut-il avoir un impact sur l’élevage ? C’est la question que tente de résoudre l’IFV du Val de Loire.
Réaliser ses bâtonnages en fonction du calendrier lunaire peut-il avoir un impact sur l’élevage ? C’est la question que tente de résoudre l’IFV du Val de Loire.
Si le calendrier lunaire sert de base aux pratiques biodynamiques, son influence sur le bâtonnage ne semble pas si évidente. L’IFV du Val de Loire a donc initié des essais sur chenin, en 2013. « Il y a eu des effets positifs la première année mais le phénomène ne s’est pas reproduit en 2014. Nous devrons donc attendre les résultats du millésime 2015 pour conclure sur notre étude », assure Philippe Chrétien, chercheur à l’IFV d’Angers. Les vins testés sont issus de la biodynamie ou de l’agriculture biologique, ils sont bâtonnés dix mois en bonbonnes de verre afin d’éviter que les arômes boisés ne prennent le pas sur les essais.
Plus de 3MH sur les vins bâtonnés en jour fruit, en 2013
Pour chaque lot, trois modalités sont étudiées. « Une première où nous ne bâtonnons qu’en jour fruit, une deuxième où nous bâtonnons uniquement en jour racine et enfin la dernière, où nous bâtonnons les autres jours. Cela peut être des jours fleurs, feuilles ou des nœuds lunaires », explique le chercheur. Sur les trois lots testés en 2013, deux vins se démarquent par une teneur en 3MH (fruits exotiques) plus importante. Les résultats, similaires dans les deux cas, montrent environ 340 ng/l de 3MH, pour la modalité bâtonnée en jour fruit, contre 230 à 260 ng/l pour les autres. « Lors de la dégustation, cette tendance s’est confirmée avec des vins mieux notés sur la qualité gustative et olfactive », observe Philippe Chrétien. En revanche, sur les vins testés en 2014, aucune différence notable n’est apparue, tant d’un point de vue analytique que sensoriel. Quant aux essais du millésime 2015, ils sont encore en cours et devraient être dégustés vers le mois de novembre. « Nous allons aussi profiter du printemps pour regoûter les vins de 2013 afin d’évaluer leur tenue dans le temps », commente le chercheur.