Défense des vins européens
Création d´un centre des vins d´origine
Défense des vins européens
Des vignerons champenois, portugais et espagnols se sont associés pour créer un centre des vins d´origine afin de mener une campagne de sensibilisation sur la notion d´origine aux États-Unis.
Le CIVC (Comité interprofessionnel du vin de Champagne), l´Institut du vin de Porto et la Fédération des producteurs de vins de Jerez ont bénéficié de fonds européens pour créer ce centre des vins d´origine. Disposant d´un budget d´un million de dollars par an et pour trois ans, cette structure informelle va lancer des campagnes de publicité, organiser des conférences-dégustations, publier des brochures afin d´informer le consommateur américain de l´importance de l´origine d´un vin. Il s´agit bien de faire évoluer l´opinion publique américaine mais aussi de faire avancer, au niveau politique, l´épineux dossier de l´accord bilatéral entre États-Unis et Europe sur le vin qui n´a toujours pas été conclu. Contre une reconnaissance par l´UE des pratiques oenologiques américaines, les Etats-Unis s´engageraient à ne plus utiliser des appellations dites semi-génériques comme le champagne, le chablis ou le xérès. « Il faut savoir qu´aux États-Unis sont commercialisés deux fois plus de faux champagnes que de vrais et dix fois plus de faux chablis », souligne le CIVC.
Le champagne, le porto et le jerez ont d´ores et déjà lancé une campagne aux États-Unis visant à faire comprendre au consommateur l´importance de l´origine d´un vin. ©CIVC |
Une convention a également été signée en juillet avec des producteurs de vins issus de six régions américaines revendiquant le respect de l´origine des vins. « Cette signature permet ainsi de montrer notre communion de pensée avec certains producteurs américains, de l´Ouest notamment qui partagent notre philosophie sur la notion d´origine », indique le CIVC. Des AVA (American viticultural areas), sorte d´embryons d´appellations d´origine, sont en train de voir le jour aux États-Unis grâce souvent à l´action de « petits » producteurs, selon le CIVC.