Concevoir des chais écologiques
Construction et rénovation : comment élaborer des chais à faible impact environnemental ?
Construction et rénovation : comment élaborer des chais à faible impact environnemental ?
Les chais verts ont le vent en poupe, comme en témoigne le dernier programme européen d’aides aux investissements de chai. Sur les dossiers arrivés mi-décembre, FranceAgriMer donnera la priorité à ceux préservant au maximum l’environnement. Ainsi, Bruxelles souhaite soutenir les vignerons équipant leurs cuviers de matériaux écologiques ou diminuant les consommations d’énergie. Au niveau de la conception, la création de chais enterrés et/ou bien isolés, l’ajout d’ombrages, l’emploi de matériaux bio-sourcés (bois, lin et chanvre, à l’exclusion des charpentes en bois), l’installation de puits canadiens ou d’échangeurs air-sol, ainsi que la pose de revêtements de sol facilitant le nettoyage sont encouragés. Dans la même veine, FranceAgriMer sélectionnera prioritairement les dossiers de chais gravitaires, et les systèmes de fermeture permettant d’isoler chaque zone.
Finitions haut de gamme et matériels automatisés
De même, de nombreux matériels bénéficieront de financement. C’est le cas des cuves en inox avec niveau de finition élevé : recuit brillant, électropolissage, ou polimiroir, des cuves en béton avec un revêtement alimentaire (achat ou rénovation), des muids et foudres en bois PEFC et FSC et des pressoirs automatisés et/ou à lavage intégré et/ou cage ajourée. De même, les chaînes d’embouteillage à pilotage automatique et/ou isolation sonore et/ou stérilisation et recyclage de l’eau intégré auront les faveurs de l’organisme. Tout comme diverses autres machines.
Cette politique va dans le bon sens, puisqu’à l’heure actuelle, selon une enquête de la chambre d’agriculture d’Aquitaine, les dépenses énergétiques peuvent varier du tout au tout. Sur 32 exploitations, la consommation d’eau passe ainsi de 0,2 à 4 litres d’eau par litre de vin produit, celle d’électricité de 10 à 300 kWh par hectolitre de vin ! Des marges de manœuvre existent donc clairement. À nous de les saisir !