« Le Bomford Dyna-Drive est un outil interrang entre le rolofaca et le rotavator »
Jérôme O’Kelly utilise depuis quatre ans un outil de travail du sol auto-animé.
Jérôme O’Kelly utilise depuis quatre ans un outil de travail du sol auto-animé.
« Après avoir testé pas mal de rolofacas, je cherchais un outil interrang différent, capable de procurer du débit de chantier et de davantage travailler le couvert », résume Jérôme O’Kelly. Viticulteur à Saint-Laurent-de-Cognac, en Charente, il implante des couverts un interrang sur deux sur plus de 50 hectares. « Je voulais un outil pour réduire le couvert sans trop aller en profondeur. Le rolofaca couche la végétation, mais ne la broie pas. Avec le chisel, il y a des risques de bourrage. » Jérôme O’Kelly finit par se faire prêter un outil de travail du sol Dyna-Drive du constructeur britannique Bomford.
L’outil se compose d’un premier rotor dont les dents pénétrent dans le sol, qui entraîne, via une chaîne et un système de démultiplication, un second rotor qui tourne à grande vitesse (trois fois celle du premier rotor), générant une destruction du couvert et un émiettement du sol. L’appareil est généralement passé en avril, après un passage d’ameublisseur à dents Michel, qui souffle le sol sans perturber les horizons. « Les dents Michel ont l’avantage de faciliter le travail du Dyna-Drive, ajoute Jérome O’Kelly. Derrière les deux rotors, ce n’est pas du billard, comme derrière un rotavator. Le couvert est en grande partie arraché et n’est pas trop broyé. Je le laisse se décomposer quelque temps avant de passer avec un outil à disques indépendants qui va assurer le travail de finition. »
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À 10 km/h de moyenne
Si le Dyna-Drive de 1,60 m de large est coûteux (19 800 euros HT prix public), le viticulteur apprécie le débit de chantier. « La limite, c’est le confort du chauffeur, fait savoir Jérôme O’Kelly. En moyenne, je tourne à 10 km/h. » Dans les terres les plus argileuses, le viticulteur privilégie les conditions un peu trop fraîches aux conditions un peu trop sèches. « Dans le sec, ça ne rentre pas, observe-t-il. Quand c’est humide, je n’hésite pas à enlever le rouleau-barre derrière les deux rotors. Ça ne bourre pas. »
Les 115 chevaux du tracteur suffisent très largement à tracter l’outil et la consommation de carburant reste assez faible. Dans les vignes à 3 mètres, l’outil reste éloigné de la culture. Mais dans les vignes à 2,50 mètres, le caisson assez haut du Dyna-Drive tend à frotter les grappes après véraison. « Il faut être bien centré », avertit le viticulteur.
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