Bien choisir sa releveuse palisseuse viticole
Quatre marques se partagent le marché du relevage viticole mécanisé. Voici les avantages et inconvénients de chaque machine.
Quatre marques se partagent le marché du relevage viticole mécanisé. Voici les avantages et inconvénients de chaque machine.
Si les releveuses palisseuses existent depuis de nombreuses années sur le marché des équipements, l’intérêt pour ces machines devient prégnant. « La main-d’œuvre, notamment qualifiée, devient de plus en plus rare. Réalisé manuellement, le travail de relevage et de palissage est pénible, rébarbatif et de plus en plus boudé », rapportent les constructeurs de releveuses palisseuses. Ces derniers sont de plus en plus questionnés et sollicités pour des démonstrations.
Aujourd’hui, quatre acteurs se partagent le marché des releveuses palisseuses, avec chacune leurs particularités technologiques. La palisseuse de Pellenc s’appuie des fils releveurs métalliques déjà en place. Clemens, Ero et Provitis remplacent ces fils métalliques par des ficelles en nylon à dérouler lors du palissage à attacher à chaque extrémité. Les tracteurs sans cabine sont plus pratiques pour faire cette dernière opération. D’autres déposent la porte de leur tracteur à cabine pour gagner en ergonomie.
Utiliser les fils métalliques évite d’avoir à acheter les ficelles, à s’arrêter à chaque bout de rang, à les ramasser en fin de saison et à les recycler. Laisser les fils en place nécessite cependant de les détendre d’une certaine façon pendant la morte-saison, afin qu’ils soient faciles à reprendre par la machine Pellenc. Ces fils peuvent aussi gêner le travail du sol sous le rang.
Pellenc utilise les fils releveurs
De DMP Concept à Clemens
5 000 agrafes sur la releveuse PA 5000
Provitis propose une releveuse PA 5000, s’appuyant sur deux bandes rugueuses, montées sur sécurité d’effacement, et des agrafes métalliques (5 000 en stock) formées par deux griffes. Logées dans un dévidoir contenant jusqu’à quatre bobines, les ficelles sont tendues en bout de rang à l’aide d’une pince-étau. En cabine, un boîtier permet de gérer toutes les fonctions de la palisseuse, comme la vitesse de rotation des bandes ou l’agrafage.
Trois modèles chez Ero
Un montage sur tous les tracteurs
D’un poids généralement inférieur à 300 kg, ces releveuses se montent sur la plupart des tracteurs, avec des besoins hydrauliques inférieurs à 20-25 l/min. Toutes peuvent proposer une tête d’écimage pour couper la végétation qui dépasserait trop. La conduite de ces machines demande un peu de dextérité, mais permet d’avaler des hectares à des vitesses allant de 2,5 à 4 km/h selon la configuration des vignes. Le prix des releveuses (à partir de 15 000 à 21 000 euros selon les marques pour la tête seule) est « à mettre en perspective avec les tarifs pratiqués pour du relevage manuel (180 à 200 euros l’hectare), justifie Franck Pompini, de Clemens. Seul ou à plusieurs, l’achat se rentabilise assez vite. »