Aller au contenu principal

Une plateforme de savoir pour l’élevage bovins viande européen

Les acteurs du projet BovINE (réseau d’innovation européen) ont organisé leur première réunion de partage en juin dernier pour partager les défis et discuter des potentielles solutions, pour un élevage bovins européen durable.

BovINE rassemble un consortium de 18 organisations, de 10 pays européens (France, Espagne, Italie, Allemagne, Belgique, Irlande, Estonie, Portugal, Royaume-Uni, Pologne) et de 370 fermes pilotes pour se focaliser sur les besoins des 255 000 éleveurs qui constituent la filière bovins viande en Europe.
© DR

L’Union européenne est le troisième plus grand producteur de bovins dans le monde (8 millions de tonnes) mais pour conforter sa place, la filière viande bovine a de nombreux challenges à relever. Dans ce but, le programme BovINE a été lancé. Ce n’est pas un projet de recherche mais bien un projet de réseau thématique, axé sur l’échange de connaissances dont l’objectif est d’aider les éleveurs bovins viande en Europe à surmonter les défis et promouvoir la durabilité du secteur et de la communauté.

Le programme connecte les agriculteurs de toute l’Europe en fournissant une plateforme ouverte – le BovINE Knowledge Hub – où éleveurs de bovins, conseillers, organisations membres et chercheurs peuvent échanger des connaissances et partager des expériences pour sensibiliser et adopter des pratiques innovantes et éprouvées. Le réseau BovINE a tenu sa première réunion de partage le 22 juin. Elle implique 10 pays sur quatre chantiers :

  • la résilience socio-économique
  • le bien-être animal et la santé
  • la productivité et la qualité de la viande
  • la durabilité environnementale

 

Lire aussi : Filière viande bovine européenne : de meilleures perspectives pour fin 2021

 

De nombreuses thématiques abordées

Cette première réunion, organisée et accueillie par les partenaires français du projet, l’Institut de l’élevage et la Fédération nationale bovine, s’est concentrée sur la durabilité de l’élevage bovins européen. Au cours de cette journée, différents partenaires ont témoigné des travaux mis en place dans leur pays sur cette thématique. « Le Portugal travaille sur des initiatives visant à améliorer l’image de la filière bovins viande pour contrecarrer le déclin de consommation. Dans cette optique, nous recherchons des moyens pour faciliter la mesure du bien-être et la communication en élevages », souligne José Pais d’Intia. L’Allemagne se penche quant à elle sur les installations dans les cages à veaux pour une simplification de la distribution alimentaire des manipulations, dans le but d’améliorer la résilience socio-économique des éleveurs allaitants.

 

Lire aussi : En Irlande, un OAD prévoit la pousse de l’herbe pour la semaine à venir

 

En Estonie, les élevages sont rarement en dur. Pour cette raison et pour améliorer les prairies sans recours au labour, « on étudie l’impact du bale grazing. En mettant des balles de foin, à disposition des animaux, on protège les pâtures », explique Airi Külvet. En Belgique, l’objectif est d’assurer l’efficience de la production en optimisant le nombre de veaux par vache et par an. A partir d’échantillons de sang, on optimise les connaissances sur l’animal. Une moins bonne fertilité des femelles Blanc Bleu Belge a été observée lorsqu’elles sont carencées en Sélénuim et vitamine E. L’Italie travaille pour sa part, sur l’alimentation de précision grâce à un appareil numérique qui assure un suivi précis et continu de la ration, pour une homogénéité parfaite. L’Irlande met en place des initiatives pour améliorer l’image de la viande. Dans cette optique, elle a lancé un programme pour prouver que la qualité de la viande produite de manière durable est meilleure que celle produite de manière standard. En Pologne, pour bonifier l’image de la viande, la filière s’active sur un nouveau modèle de notation de la viande afin d’aider les éleveurs à répondre aux attentes du consommateur.

Fin prévue pour 2022.

 

Lire aussi : En Italie, une litière recyclée un peu particulière

 

Des innovations autour de l’alimentation

La journée s’est poursuivie sur la présentation d’innovations, telles que l’intégration de légumes sous forme d’ensilage dans l’alimentation des bovins pour éviter les déchets à l’échelle de la filière. Le profil de la viande semble amélioré. Toutefois, le manque de standard ne permet pas d’évaluer cet aliment. Un projet de distributeur automatique de l’alimentation a également été présenté pour augmenter la productivité. Si ces systèmes ont montré leurs avantages en production laitière, le projet vise à transposer cela en viande bovine.

 

Un consortium de 10 pays

BovINE rassemble un consortium de 18 organisations, de 10 pays européens (France, Espagne, Italie, Allemagne, Belgique, Irlande, Estonie, Portugal, Royaume-Uni, Pologne) et de 370 fermes pilotes pour se focaliser sur les besoins des 255 000 éleveurs qui constituent la filière bovins viande en Europe. Ce consortium diversifié est composé d’organismes de recherche, d’associations d’agriculteurs et de races, d’organismes sans but lucratif et de PME. Il est coordonné par le Teagasc (Irlande). Chaque partenaire a un rôle spécifique au sein du projet d’une durée de trois ans.

Les plus lus

<em class="placeholder">Exploitation canadienne en élevage bovin allaitant (chez Richard et Ganet Rey, éleveurs dans le Manitoba). agriculture canadienne. production de bovins viande de race ...</em>
« Les taxes américaines provoqueraient probablement une chute abrupte des exportations de bœuf des États-Unis vers le Canada »

Tyler Fulton, président de l’association canadienne de l’élevage allaitant, analyse les risques que provoqueraient des taxes…

Décapitalisation : une baisse du cheptel-mère de 20 % à horizon 2030 aurait des conséquences quasi irréversibles « bien au-delà des fermes »

Dans le cadre des Matinales de la Recherche tenues le 18 mars à Paris, la société de conseil Ceresco a projeté, pour le compte…

<em class="placeholder">Florent Meliand, sélectionneur et éleveur de Limousines en système naisseur à Saint-Ulphace (Sarthe)</em>
Florent Méliand, éleveur de limousines dans la Sarthe : « Mon objectif est d’en faire des ruminants le plus tôt possible »

Rationaliser les coûts, Florent Méliand, à Saint-Ulphace dans le pays du Perche sarthois, l’a toujours intégré dans sa logique…

<em class="placeholder">Vache Aubrac couchée sur une logette.</em>
Bâtiment d'élevage : « Nos vaches aubrac s’accommodent bien aux logettes conçues pour les laitières »

À l’EARL des Bachoux, à Valuejols dans le Cantal, soixante-dix vaches aubracs ont remplacé depuis 2022 les montbéliardes dans…

<em class="placeholder">parc de contention pliable </em>
Astuce d’éleveur : un parc de contention qui se replie le long du bâtiment

Éric Castanié, à Valence-d’Albigeois dans le Tarn, a monté un parc de contention fixé sur la façade avant de son bâtiment…

charolaise vêlage
La provision pour augmentation de la valeur du stock de vaches est-elle intéressante ?

La déduction fiscale 2024 devient provision en 2025 et même, en pratique, une prime à l’augmentation du cheptel.

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site bovins viande
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière bovins viande
Consultez les revues bovins viande au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière bovins viande