Un gain substantiel sur le coût alimentaire des poulets avec l’alimentation de précision
Dans le cadre du programme de recherche Feed a Gene, l’Inrae de Nouzilly et l’Itavi ont testé en station expérimentale l’impact d’une alimentation de précision sur un lot de poulets Ross 308.
Dans le cadre du programme de recherche Feed a Gene, l’Inrae de Nouzilly et l’Itavi ont testé en station expérimentale l’impact d’une alimentation de précision sur un lot de poulets Ross 308.
![L'alimentation de précision nécessite l'emploi d'une peseuse-mélangeuse, un équipement déjà utilisé par certains éleveurs pour mieux gérer les transitions alimentaires. © A. Puybasset](https://medias.reussir.fr/volailles/styles/normal_size/azblob/2023-06/_RAV264_ENEL_ALIM_Precision_NIV3.JPG.webp?itok=-bif8LA9)
Le principe de l'essai d'alimentation de précision a consisté à apporter un aliment composé de deux prémélanges. Leurs proportions sont ajustées chaque jour en fonction des performances réelles mesurées la veille à l’aide d’un peson automatique. À partir de 10 jours d’âge, les volailles ont reçu un aliment croissance à base de deux prémélanges A et B, puis un aliment finition composé des prémélanges B et C. Comparée à une stratégie d’alimentation classique, l’alimentation de précision n’a pas eu d’impacts sur le gain de poids et le poids final, tandis que l’indice de consommation s’est dégradé de 2 %. « En revanche, le coût alimentaire a baissé de 8 %, passant de 428 à 394 €/tonne, a détaillé Bertrand Méda, d’Inrae lors d’une conférence en ligne de l’Itavi. Elle induit également une baisse des rejets de phosphore, estimée à 6 %. » Ce modèle expérimental, encore loin d’être mis en place sur le terrain, montre toutefois des perspectives encourageantes. Sa mise en œuvre en élevage nécessite de disposer d’une pesée automatique des volailles et d’une trémie mélangeuse, des équipements de plus en plus présents. Le gain économique se faisant sur le coût alimentaire et pas sur l’indice de consommation, elle posera aussi la question de la répartition du gain global entre les opérateurs (éleveur, fabricant d’aliment…).