Sommet de l’Élevage 2024 : le fleuron de la race salers en concours national au zénith d’Auvergne

Au cours de quatre demi-journées allant du 1^er au 4 octobre 2024, 380 animaux ont foulé le ring du zénith de la Grande Halle d’Auvergne. Malgré les incertitudes sur le plan sanitaire, les contingents étaient bien remplis avec à la fois des vaches bouchères et laitières en exposition pour incarner toute la richesse et la diversité des systèmes d'élevage salers. « 115 élevages étaient représentés au total, en sachant que 126 étaient inscrits au départ », calcule Frédéric Canal, président du Herd Book Salers.

Des inscriptions massives témoignant de l'intérêt pour la race 

Pour illustrer cette vitrine génétique d’excellence, l’organisme de sélection de la race a dû faire des choix parmi 736 animaux candidats. « Nous n’avions jamais atteint de tels scores de participation ! On sent un vrai engouement pour la race, notamment auprès des jeunes », reprend Frédéric Canal. En effet, le concours national salers l’an dernier avait déjà accueilli seize néo participants et cette année, l’évènement en compte treize. « Malgré un léger écrêtement des effectifs totaux, en lien avec les départs à la retraite successifs, nous observons le maintien d’une belle dynamique, hors du berceau de la race, notamment dans l’ouest de la France avec des élevages salers présents allant de la Manche jusque dans les Landes », évoque le président du Herd Book Salers.

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Originaire du Massif central, « la salers est la vache rustique par excellence. Elle parvient à s’acclimater dans toutes les régions et est reconnue pour sa facilité de conduite. Élevez salers, dormez tranquilles ! Vivez salers, vivez heureux ! », avance fièrement Frédéric Canal.

Dans le cadre de ce challenge national, trois juges étaient aux commandes : Jacques Phialip et Arnaud Beyle, tous deux situés dans le Cantal, et Yannick Journiac, éleveur dans l’Orne.

Le Gaec Duval Claude Père & Fils, situé dans le Cantal, fait un doublé, en décrochant les prix de championnat mâle et femelle adultes. Le travail de cet élevage familial, impliqué dans la sélection depuis trois générations, a largement été salué par les juges. 

 

Des travaux en cours pour préserver le rameau laitier

Le concours national salers a été aussi l’occasion de faire le point sur les orientations raciales impulsées par le Herd Book Salers. Le travail de sélection se poursuit avec comme cap la préservation à la fois des bonnes aptitudes fonctionnelles, des facilités de vêlage et du bon potentiel laitier de la race. Sur ce dernier critère justement, l’organisme de sélection a bien l’intention de préserver son rameau laitier, qui concerne actuellement 1 % des effectifs, soit environ 1000 vaches inscrites au contrôle laitier. 

L’association compte notamment s’appuyer sur la génomique pour avancer sur le progrès génétique. « Nous avons sélectionné 1000 femelles issues du rameau allaitant dotées d’un index ALait supérieur à 110 que nous avons par la suite génotypé. Ces animaux sont un bon support sur lequel s’appuyer pour ramener de la diversité génétique au sein du rameau laitier », partage Frédéric Canal.