Sanmalo sécurise la détection des carcasses de porc odorantes à l’abattoir
L’année 2022 a vu l’implantation du protocole de détection des odeurs des carcasses mis au point par l’Ifip et Uniporc Ouest dans quatre abattoirs du Grand Ouest.
L’année 2022 a vu l’implantation du protocole de détection des odeurs des carcasses mis au point par l’Ifip et Uniporc Ouest dans quatre abattoirs du Grand Ouest.
Entre janvier et octobre 2022, un peu plus de 100 000 porcs mâles entiers ont été contrôlés dans quatre abattoirs du Grand Ouest de la France (Kermené, Holvia, Hénaff et Vallégrain) selon le protocole Sanmalo mis au point conjointement par l’Ifip et Uniporc Ouest. Ce chiffre reflète l’augmentation constante du nombre de porcs mâles entiers abattus dans les abattoirs gérés par l’organisme de pesée-classement.
Pour répondre à la demande de la filière d’une méthode unique, et apporter des garanties aux éleveurs, abatteurs, transformateurs et distributeurs, Uniporc Ouest a bâti sa procédure Sanmalo en s’inspirant des expériences existantes et en les entourant de normes ISO et de protocoles internes. « Les premiers résultats obtenus sur le taux de carcasses odorantes sont conformes aux références européennes publiées depuis 2016 », souligne Anne-Lise Hallépée, responsable qualité d’Uniporc Ouest.
Par ailleurs, l’analyse chimique des taux de scatol et d’androsténone dans les tissus gras de porcs contrôlés en laboratoire, démontre une excellente corrélation de ces taux avec les notations.
« Les gras de carcasses notées 1 ont des teneurs en androsténone et en scatol largement inférieurs aux seuils de détection des odeurs par les consommateurs », constate-t-elle. Les notes 3 ont des teneurs plus élevées et se rapprochent des seuils.
Seules les carcasses notées 4 et 5 présentent des teneurs supérieures à ces seuils, avec un taux de scatol très supérieur pour les notes 5 qui sont les carcasses qualifiées en forte odeur de mâle entier. « Ces différences sont des indicateurs sur l’origine de l’odeur et peuvent permettre aux éleveurs de trouver des solutions dans leurs élevages pour diminuer le taux d’animaux concernés », estime Pierre-Jean Escriva, directeur technique d’Uniporc Ouest. « Ces résultats sont à même de rassurer les clients des abattoirs sur la qualité olfactive des carcasses ou des pièces. »
Des opérateurs formés pendant trois semaines
Pour arriver à ces résultats, Uniporc Ouest a mis en place un contrôle qualité extrêmement rigoureux permettant d’évaluer en temps réel et sur le long terme la qualité du travail réalisé par les opérateurs.
Uniporc dispose de l’ensemble de ces résultats, qu’il partage avec l’abattoir. Ce dernier peut ainsi mettre en place des mesures correctives si nécessaire. Les éleveurs et leur groupement ont également accès aux données par lot avec la note individuelle de chaque mâle entier. « Elles permettent si besoin de mettre en place des actions correctives en élevage afin d’obtenir un taux de carcasses odorantes la plus basse possible », conclut Anne-Lise Hallépée.
Repères
Les cinq notes décrivant le statut olfactif de la carcasse
Un coût modéré pris en charge par les éleveurs
Le coût de Sanmalo pris en charge par les éleveurs apporteurs de porcs mâles entiers revient à 0,35 euro par carcasse détectée. Il est prélevé sur la facture par Uniporc Ouest, qui gère l’intégralité du protocole. L’organisme réalise les analyses chimiques des contrôles continus. Il forme, contrôle et rémunère les opérateurs mis à disposition par chaque abattoir. Il gère également les achats et la maintenance des matériels et logiciels informatiques sur la chaîne.
Olivier Rémigéreau, directeur du groupement Terrena-Porveo
« Une méthode objective et indépendante »