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Réussissez la conception des clôtures électriques pour vos ovins

Pour bien garder et protéger les troupeaux ovins, la clôture électrique est une alternative au grillage. Bien la concevoir est essentiel pour une bonne efficacité.

Présentation du fonctionnement des clôtures électriques
Joël Raclot, Cobevim : « La qualité du matériel, des choix appropriés, le soin à la pose et une bonne réalisation de la prise de terre sont essentiels pour optimiser une clôture électrique. »
© V. Bargain

« Contrairement aux idées reçues, une clôture électrique destinée aux ovins est un outil très technique et nécessite de bien se renseigner auprès d’un technicien », souligne Joël Raclot, responsable approvisionnement et matériel de la coopérative Cobevim.

Sur le principe : un électrificateur ou poste de clôture émet une impulsion dans le fil, environ chaque seconde. L’impulsion se propage le long de la clôture. Quand l’animal touche le fil, l’impulsion le traverse, rejoint le sol et remonte au poste par l’intermédiaire du ou des piquets de terre. Quand la boucle est bouclée, l’animal ressent la douleur.

Maîtriser la végétation sous la clôture

L’impulsion est exprimée en volts (de 1 000 à 15 000 V) et en joules (de 0,1 à 5 J maximum selon la législation). La ligne ou conducteur détermine le passage du courant. Sa résistance varie selon la nature et le diamètre du conducteur. Plus la résistance est basse, plus le courant passe. Les isolateurs isolent la clôture du sol et doivent être de très bonne qualité.

Pour les ovins, une clôture à 3 000 ou 4 500 volts suffit pour les dissuader de s'y frotter.
Pour les ovins, une clôture à 3 000 ou 4 500 volts suffit pour les dissuader de s'y frotter. © D. Hardy
La végétation sous la clôture est également importante. Plus elle est développée et plus la clôture est longue, plus il faudra une forte impulsion dans la clôture. « C’est la sensibilité à la douleur qui éduque l’animal, précise Joël Raclot. Plus la douleur est forte, plus le souvenir persistera sur le long terme. On considère que pour le mouton, une clôture de 3 500 à 4 000 volts et de 3 à 3,5 joules suffit pour l’éduquer. Et quand il est éduqué et a mémorisé la douleur par rapport à un fil ou un filet, il le respecte tant qu’il a à manger. Pour un loup en revanche, qui n’a pas été éduqué, il faut au minimum 5 000 volts et 5 joules pour espérer lui faire passer son chemin. »

Importance d’une bonne prise de terre

Autre élément important : les testeurs, indispensables pour contrôler la clôture. On trouve des testeurs numériques doubles fonction, qui mesurent le voltage de la clôture et celui de la batterie (une batterie est considérée déchargée à 11,5 volts). Un testeur numérique avec détecteur de perte est aussi très pratique sur les longues clôtures, car il permet de partir du bon côté.

« Le point essentiel de l’installation est la prise de terre, qui est souvent négligée, alors qu’elle est capitale pour le bon fonctionnement de la clôture », insiste Joël Raclot. La règle est que la longueur du piquet de terre exprimée en mètres doit être égale à la puissance du poste de clôture exprimée en joules. Un poste de 1 J nécessite un piquet de terre de 1 m. Un poste de 3 J nécessite 3 piquets de 1 m espacés de 3 m. « La qualité du matériel, des choix appropriés par rapport aux besoins, le soin à la pose et une bonne réalisation de la prise de terre sont essentiels pour optimiser une clôture électrique », résume Joël Raclot.

Mise en garde

  • Éviter que les fils de clôture passent sous ou parallèlement à des câbles haute tension ou des câbles téléphoniques aériens.
  • Sur les clôtures longeant des routes ou des chemins, une plaque d’avertissement clôture est obligatoire tous les 50 m.

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