Cotidienne

Prix des céréales le 7 mars : la tonne de blé tendre en rendu Rouen au-delà des 400 euros

La barre des 400 €/t a été franchie hier sur le marché physique du blé tendre. Un record qui s’inscrit dans le contexte de guerre en Ukraine où les bombardements s’intensifient, notamment au niveau du port d’Odessa, important point d’exportation des marchandises ukrainiens sur le marché international. Les ventes à l’export étant à l’arrêt dans les territoires russes et ukrainiens, les cours du contrat Blé sur Euronext se sont envolés, dépassant le dernier record de 2008.

Hier, selon l’agence de presse Interfax Ukraine, le gouvernement ukrainien a décidé d’introduire des restrictions à l’exportation sur certaines productions agricoles, dont le blé pour lequel une licence délivrée par les autorités du pays sera nécessaire pour être vendu à l’étranger. Il en est de même pour l’huile de tournesol, la viande de volaille, ou les œufs. Des quotas à l’exportation ont aussi été décidés pour l’avoine, le seigle, le sarrasin, le millet, le bétail et la viande.
Notons néanmoins que selon Agritel, la société ferroviaire nationale ukrainienne, Ukrzaliznytsia, conduiraient actuellement des céréales vers la Roumanie, la Pologne, la Hongrie et la Slovaquie, d’où elles pourront ensuite rejoindre des ports européens pour l’exportation. Un volume maximum de 17 000 à 18 000 t  pourrait ainsi être livré chaque jour.

Les cours de l’orge fourragère marquaient également une forte hausse en sympathie avec le blé tendre, atteignant également des niveaux record. Idem en maïs même si la hausse du contrat Maïs Euronext observée à la clôture sur Euronext étaient nettement moins importante que pour le blé. Les pluies bénéfiques pour les culture brésiliennes et argentines permettent de détendre un peu le marché. Les opérateurs seront attentifs à la parution cette prochaine du rapport de l’USDA sur l’offre et la demande agricoles mondiales.

Nette progression des cotations sur la nouvelle récolte

Notons que les cours des céréales à paille sont également très fermes en nouvelle récolte, les niveaux de prix des engrais étant en forte progression, entraînant une hausse des coûts de production. De plus, les conséquences de la guerre en Ukraine sur la prochaine récolte du pays sont difficiles à évaluer. 

Sur le marché à terme de Chicago, les cours du blé ont aussi fortement progressé, alors que le maïs a observé une baisse sur ses premières échéances. 

Face à la réduction de l’offre conséquente au départ de la mer Noire, Russie et Ukraine étant deux très importants fournisseurs de céréales sur le marché international, la demande mondiale participe à cette tension sur les prix. Après l’Algérie qui a lancé un appel d’offres pour la fourniture de blé à livrer en mai, c’est la Tunisie qui revient aux achats, à la recherche de 100 000 t d'orge fourragère et 125 000 t de blé tendre d'origine optionnelle pour des livraisons comprises entre le 20 mars et le 20 mai.  
 

Marchés physiques français du 7 mars 2022 (base juillet pour les céréales)

Cotations des issues de meunerie du 1 mars 2022

Cotations commerciales des produits laitiers du 3 mars 2022

Evolution dollar / euro du 7 mars 2022

Clôture du marché à terme de Chicago du 7 mars 2022

Clôture du marché à terme Euronext du 7 mars 2022

Cotations des marchés internationaux du 7 mars 2022