COTidienne

Prix des céréales le 17 mars : blé et maïs en hausse sur les marchés à terme, sauf pour le maïs Euronext sur le rapproché

Les contrats Blé et Maïs ont assez nettement progressé ce jeudi 17 mars 2022, tant à Chicago sur le CBOT que sur Euronext en Europe (hausse plus vive outre-Atlantique), et ce, sur tout type d’échéances. La séance a été un peu plus contrastée pour le maïs en Europe avec un recul des cours sur l’échéance en cours et celle à venir mais une progression sur les échéances allant de novembre 2022 à juin 2023 et une nouvelle baisse pour la suite. Sur les marchés physiques hexagonaux, les prix ont baissé en maïs alors qu’ils progressaient en blé tendre et orge fourragère. Ils demeuraient stables en blé dur.

La demande internationale pour pallier le manque ou la raréfaction des origines Ukraine et Russie en blé et maïs demeure forte alors que la journée de jeudi n’a pas apporté de véritables nouvelles informations en ce qui concerne le conflit qui oppose les deux pays. Les opérateurs restent dans l’espoir d’une amélioration en matière de négociation pour trouver une issue positive à cette guerre.
 

Conditions de culture dégradées aux Etats-Unis

Aux Etats-Unis, les notations des conditions de culture montrent toujours dans certains Etats des niveaux très dégradés par rapport aux années passées à cette période de l'année. Toujours outre-Atlantique, la compagnie de chemin de fer Canadian Pacific (qui dessert le Canada et les Etats-Unis) négocie une nouvelle convention collective avec ses salariés en ce moment et cela se passe mal. Les salariés ont menacé de se mettre en grève et la direction a répliqué en menaçant ses salariés de les empêcher de venir travailler dans les jours à venir s’ils continuaient à gêner la progression des négociations sur ce nouvel accord.

Le Conseil international des céréales (CIC) a confirmé sa prévision de production de blé à 781 Mt dans le monde (identique donc à la précédente prévision du 17 février). En revanche, il a revu en légère hausse (+ 4 Mt à 1 207 Mt) sa prévision de production de maïs. Selon le CIC, les prévisions de consommation sont en légère baisse pour les deux céréales (respectivement de -3 Mt à 778 Mt et -2 Mt à 1 197 Mt) alors que les stocks devraient progresser : 281 Mt pour le blé (+3 Mt) et 287 Mt pour le maïs (+6 Mt).
L’association des coopératives allemandes a, quant à elle,  publié sa première prévision de production nationale de blé, à 22,61 Mt, en hausse de 5,8 % sur un an.

A noter que les deux références en matière de cours du pétrole ont enregistré une progression de plus de 8 %, avec le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai terminant à 106,64 dollars et le baril de West Texas Intermediate (WTI) états-unien pour livraison en avril à 102,98 dollars.
 

Recrudescence d’activité au départ des ports français

Côté commerce international, la Turquie aurait acheté environ 270 000 t de blé meunier d’origine optionnelle pour chargement entre le 25 mars et le 22 avril 2022. Et l’USDA a annoncé une vente de 136 000 t de maïs vers une destination inconnue pour la campagne 2021-2022. Par ailleurs, les ventes à l’export ressortent à 471 500 t en blé, dans les attentes des analystes, et celles de maïs à 2 040 400 t, au-dessus des attentes, selon l’USDA.

La recrudescence d’activité au départ des ports français, vers les pays d’Afrique du Nord notamment, s’affirment. Outre le Clipper Dee et ses 30 000 t de blé chargées vers l’Egypte, quatre autres bateaux sont en attente de chargement ou en cours de chargement dans le port de Rouen (117 000 t vers le l’Algérie, le Maroc et la Tunisie) pendant cette semaine. Le port de La Rochelle a chargé 30 000 t de céréales mixtes à destination du Maroc et 53 150 t de blé sont en partance pour le Yémen.

Dans son nouveau rapport hebdomadaire pour la semaine 10 du 8 au 14 mars, Céré’Obs de FranceAgriMer note que les conditions de culture du blé tendre sont stables à 92 % (87 % en 2021) et que celles de l’orge d’hiver sont stables à 89 % (85 % en 2021). Les conditions de culture du blé dur sont stables à 88 % (85 % en 2021), avec des semis qui évoluent de 99 % à 100 % des surfaces prévues (99 % en 2021). Les semis d’orge de printemps évoluent de 76 % à 90 % des surfaces prévues (96 % en 2021). La date médiane de ce stade présente un retard de deux jours sur celle de l’année dernière et une avance de sept jours sur la moyenne quinquennale.
 

Marchés physiques français du 17 mars 2022 (base juillet pour les céréales)

Cotations des issues de meunerie du 15 mars 2022

Cotations commerciales des produits laitiers du 17 mars 2022

Evolution dollar / euro du 17 mars 2022

Clôture du marché à terme de Chicago du 17 mars 2022

Clôture du marché à terme Euronext du 17 mars 2022