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Pourquoi les Wine Funders ont-ils envie d’investir ?

Jeudi 19 septembre, la plateforme de financement participatif Wine Funding a donné rendez-vous à de potentiels investisseurs afin de découvrir les vins et les projets de trois domaines à la recherche de financements. L’occasion de les interroger sur leurs motivations à investir.

Le château Cazebonne fait appel à la plateforme Wine Funding pour financer l'achat de 7 ha de vignes qui seront travaillés en biodynamie
© Winefunding

C’est une communauté d’amateurs de vin un peu particulière qu’accueillait hier soir le Café Zen, situé en plein cœur de Paris. La soirée s’articulait autour de la dégustation des vins d’Olivier Calix, vigneron au domaine Sarrat de Goundy, dans l’Aude, de Jean-Baptiste Duquesne, propriétaire du Château Cazebonne, en Gironde et des vins de Benoît Chaignon, du Château Montplaisir dans le Vaucluse. De l’achat de jarres à la construction d’une salle de dégustation, tous ont de grands projets pour leur domaine, et ont besoin d’un coup de pouce pour les financer. Du côté des investisseurs potentiels, trois grandes motivations se dessinent.

 

  • Accéder à des vins parfois très chers

Un homme d’un cinquantaine d’année, qui n’en est pas à sa première soirée Wine funding témoigne :  « j’adore les vins de la Vallée du Rhône nord, malheureusement ils sont parfois hors de prix. J’ai eu l’occasion de goûter les vins du domaine Billon, qui m’ont beaucoup plu. J’ai pu poser pleins de questions auxquelles le vigneron a répondu avec beaucoup de précision. » Un moment d’échange privilégié qui a été décisif.  « Finalement, financer leur projet d’achat d’une nouvelle parcelle était un bon moyen de me procurer des vins de la région à un coût intéressant. » Prêt à renouveler l’expérience, ce Wine Funder est ce soir-là à la recherche d’un nouveau coup de cœur.

 

  • Découvrir d’autres pratiques et d’autres goûts

Sophie Rougié, la trentaine, raconte l’histoire du Château Cazebonne à ceux qui ne parviennent pas à approcher Jean-Baptiste Duquesne, en pleine explication de son projet d’achat de terre. Si la jeune femme connaît bien le vigneron et sa famille, c’est surtout parce qu’elle croit en une agriculture plus respectueuse qu’elle a décidé d’investir dans ce projet d’acquisition de 7ha de vigne en biodynamie. « J’aime beaucoup les graves mais je trouve qu’ils ont un peu tous le même goût, confie-t-elle. Jean-Baptiste utilise des cépages historiques de Bordeaux, ses vins sont éloignés des standards et c’est ça qui me plaît. De plus, quand il parle de la biodynamie, c’est fascinant ! », lance-t-elle.

 

  • Un moyen de répondre à une préoccupation écologique

Plus loin, une femme un peu plus âgée envisage de soutenir l’un des projets présentés « pour placer de l’argent dans quelque chose qui a du sens. » Les explications des producteurs ou de leurs représentants sur le recours à des techniques anciennes à la vigne et au chai, dans un souci d’élaborer des vins plus respectueux de la nature, semblent l’avoir séduit. « Quand on habite à Paris, on a parfois l’impression de ne pas pouvoir en faire assez en faveur de l’environnement, confie-t-elle. Le Wine Funding est un moyen d’aller plus loin, tout en bénéficiant d’une contrepartie intéressante et intéressée. »

 

Un évènement plus prometteur à Paris qu’à Londres

Bien qu’il soit encore un peu tôt pour évaluer les retombées d’une telle soirée, Jean-Baptiste Duquesne a remarqué la « sensibilité plus grande » vis-à-vis de son projet du public parisien en comparaison à celui rencontré à Londres il y a quelques mois. De son côté, Livia Gonzalves, chef de projet chez Wine Funding a noté la présence d’une cinquantaine de participants et « espère pouvoir compter 5 à 10 souscriptions en lien direct avec l’évènement. »

 

A lire aussi, notre article sur le remboursement des intérêts en vin

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