Aléas climatiques et agriculture
Emmanuel Buisson, spécialiste en météorologie : « Les évènements deviennent extrêmes et difficiles à prévoir »
Une succession d’événements climatiques préjudiciables aux cultures. C’est ce que vient de connaître le Puy-de-Dôme. Du jamais vu pour le département. « A chaque fois la même rengaine : la faute au changement climatique », note l’Auvergne agricole. Le journal a demandé son avis au spécialiste Emmanuel Buisson.
Une succession d’événements climatiques préjudiciables aux cultures. C’est ce que vient de connaître le Puy-de-Dôme. Du jamais vu pour le département. « A chaque fois la même rengaine : la faute au changement climatique », note l’Auvergne agricole. Le journal a demandé son avis au spécialiste Emmanuel Buisson.
Emmanuel Buisson est directeur en physique de l’atmosphère et directeur technique à Weather Measures. Il répond aux questions de la journaliste Mélodie Comte et revient sur 14 mois de météorologie inédite en 2018-2019 dans le Puy-de-Dôme.
Une sécheresse pire qu’en 1976, voire que 1947 ? « L’été 2019 est le troisième plus chaud en France depuis le début des relevés météo, » assure l’expert en valorisation de données météorologiques. « L’été 2019, et notamment les mois de juin et juillet, ont une sévérité égale à celle de 1976, une intensité comparable à 2003 et une durée équivalente à 1947 et 1976, » affirme le scientifique.
2018-2019 a accumulé les aléas climatiques. « Sécheresse pendant les semis, gelées tardives à la levée, canicule pendant la floraison… », commente le journal qui interroge : « Effet du changement climatique ? »
Il faut distinguer météo et climatologie, remarque le spécialiste. « Ce qui est certain, c’est que l’élévation des températures moyennes provoque un effet de serre qui engendre à son tour des oscillations de températures importantes. En réalité, les évènements deviennent extrêmes et difficiles à prévoir, » commente Emmanuel Buisson.
Alors, pas de tendance qui se dessine pour cet hiver ? « Aujourd’hui, nous avons deux tendances complètement opposées. Nous irons soit vers un hiver doux soit très, très froid. Vous pouvez sourire et croire que je dis ça pour ne pas prendre de risque mais c’est la réalité à laquelle nous sommes confrontés. »
L’intégralité de l’interview est à lire dans L’Auvergne agricole.