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Trois cases pour truies en maternité au banc d’essai

Une étude québécoise confirme l’intérêt des cases ascenseur sur les pertes en maternité, malgré un taux de mort-nés plus bas et une croissance des porcelets moins bonne qu’en cases conventionnelles. Les cases liberté souffrent d’une augmentation du nombre de porcelets écrasés. Mais elles améliorent la lactation des truies.

Une étude du Centre de développement porcin du Québec (CDPQ) met en relief les avantages et les inconvénients de chaque type de cases de maternité actuellement commercialisées (conventionnelle, ascenseur et liberté) et de l’augmentation de leur surface. 

Lire aussi : Truies en maternité : Ce qui change avec les cases mise bas liberté

Elle confirme la réduction du nombre de porcelets écrasés en cases ascenseur par rapport aux cases conventionnelles. L’étude québécoise souligne également la recrudescence de la mortalité dans les cases liberté au moment de l’ouverture de la cage et de la libération de la truie

Lire aussi : Bloquer les truies trois jours en maternité pour réduire la mortalité des porcelets

Il est constaté enfin que l’augmentation de la taille des cases permet de diminuer numériquement le taux de mortalité par écrasement des porcelets, « sans toutefois que cette différence soit statistiquement significative ».

Plus de morts-nés avec les cases ascenseur

Cette étude pondère cependant les avantages de la case ascenseur à cause d’une proportion de mort-nés plus importante qu’avec les cases conventionnelles (8,5 contre 7,1 %). « Ce type de case semble provoquer une augmentation de la concentration en cortisol capillaire. » Cette hormone du stress « cause une diminution des niveaux d’ocytocine en circulation, engendrant une durée de mise bas plus longue et des intervalles de naissance allongés ». Par ailleurs, l’enquête souligne que les porcelets logés dans des cases ascenseur présentent une croissance sous la mère inférieure de 26 g/jour à ceux logés dans des cases conventionnelles (221 g/j contre 247 g/j). À noter cependant que durant l’essai, l’élévation de la plateforme de la truie a été activée jusqu’au sevrage à 20 jours, ce qui a pu perturber l’accès aux tétines et l’ingestion de lait. À l’inverse, les bonnes croissances des porcelets enregistrées dans les cases liberté (246 g/j) peuvent s’expliquer par une augmentation de la durée d’excrétion du lait. « Les truies libérées ont davantage de contacts avec leurs porcelets, pouvant favoriser positivement les interactions maternelles et augmenter le nombre d’allaitements », conclut l’étude.

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