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Toy-Falip, une machine à soupe sans eau

Au Gaec du Domaine à Rouperroux dans la Sarthe, les éleveurs ont investi dans une fabrique d’aliment Toy-Falip qui permet de valoriser le maïs humide dans les aliments d’engraissement distribués en salle à sec.

Éleveur en Gaec avec ses trois associés avec 400 truies naisseur-engraisseur, Jean-Michel Champclou justifie le choix de l’alimentation à sec en engraissement. "Nous avons récemment investi dans un engraissement équipé de grandes cases avec trieurs", explique-t-il. Et pour lui, rien de tel qu’une alimentation à sec pour optimiser ce concept. C’est pourquoi, quand ils ont décidé d’investir dans une fabrique d’aliment et dans un silo tour pour conserver du maïs par voie humide, le procédé Falip de chez Toy s’est naturellement imposé. "Cet équipement permet de mélanger et distribuer en salle des aliments contenant jusqu’à 70 % de maïs à 38 % d’humidité", affirme Cyril Launay, technico-commercial Toy. Au Gaec du Domaine, les aliments croissance et finition contiennent 57 % de maïs humide, 21 % de blé et 22 % de complémentaire. Les autres aliments fabriqués étant stockés dans des silos ne contiennent pas de maïs humide, excepté l’aliment truie allaitante en petite quantité (15 %). "À ce niveau d’incorporation, il n’y a pas de problème de conservation sur une durée de 4 à 5 jours de stockage", constate Jean-Michel Champclou.

Mélanges d’une tonne

Le maïs humide nécessaire à chaque fabrication d’une tonne est broyé en sortie du silo tour, puis envoyé par refoulement au mélangeur-tube. Les matières premières sèches sont aspirées et envoyées par un by-pass, soit directement dans le mélangeur, soit par un broyeur gravitaire de 11 kW. Toy propose un variateur de fréquence en option pour faire varier la vitesse de broyage et la finesse de la mouture. Le mélangeur-tube proposé est le même que celui des fabriques d’aliment conventionnelles. "Sa forme en tube et l’ajustement précis entre la spire et la cuve le rend autonettoyant, un point important surtout si du maïs humide est incorporé", explique Cyril Launay. Le refoulement des aliments finis se fait par une écluse rotative, soit vers les nourrisseurs de l’engraissement, soit vers les silos de l’élevage pour les autres stades physiologiques. Les aiguillages sont constitués de vannes à manchon. Une distribution en refoulement de ce type peut envoyer jusqu’à trois tonnes d’aliment par heure. Il faut cependant 45 minutes pour fabriquer un mélange d’une tonne, distribution en salle incluse. "Je dispose de suffisamment de temps sur une journée pour fabriquer tous les aliments de l’élevage", souligne l’éleveur, qui précise cependant que pour le mode de distribution en salle, les éventuelles pannes peuvent poser problème si le SAV n’est pas disponible immédiatement. "C’est du flux tendu. Les aliments qui contiennent 50 % de maïs ne peuvent pas se conserver dans un silo. On n’a aucun stock d’avance, excepté le contenu du nourrisseur."

Pour le pilotage de l’installation, Toy fabrique désormais ses propres automates via sa filiale Symatec installée à Lamballe. Le logiciel proposé aux éleveurs gère la fabrication des aliments. Le logiciel de distribution en salle est proposé en option. L’éleveur dispose d’une armoire de commande sur le site de fabrication équipé d’un pavé tactile. Un PC est proposé en option pour faciliter les saisies. Une programmation qu’il maîtrise désormais sur le bout des doigts, après un an et demi d’utilisation. "On a les avantages d’une machine à soupe sans avoir ses inconvénients de la gestion de l’eau et de l’hygiène des circuits", conclut Cyril Launay.

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