Aller au contenu principal

« Nous investissons dans notre élevage de porcs pour rester compétitifs »

Dans l’Ain, Jean-Vincent Chapaton et Alexis Pugliese achèvent la restructuration de leur élevage de 400 truies naisseur-engraisseur.

Damien Fournol, à gauche, technicien Cirhyo, Jean-Vincent Chapaton et Alexis Pugliese, de la SARL de Montburon. « Notre filière organisée autour du groupement Cirhyo ...
Damien Fournol, à gauche, technicien Cirhyo, Jean-Vincent Chapaton et Alexis Pugliese, de la SARL de Montburon. « Notre filière organisée autour du groupement Cirhyo nous a apporté son soutien à notre installation et son expertise durant toutes ces années de restructuration de l’élevage. »
© D. Poilvet

À la SARL de Montburon à Confrançon dans l’Ain, les deux jeunes éleveurs associés Jean-Vincent Chapaton et Alexis Pugliese achèvent la restructuration complète de leur outil d’exploitation qui leur permettra d’exploiter un atelier performant de 400 truies naisseur-engraisseur. 

Lire aussi Cirhyo et Lidl relocalisent l’alimentation des porcs label rouge

Pour eux, 2024 marquera la fin d’un cycle d’investissements qui a débuté en 2017, année de leur installation à la suite du décès prématuré du père de Jean-Vincent. « Un constat s’est rapidement imposé : il fallait investir pour maintenir la compétitivité de l’élevage, car les dernières constructions dataient de 1998 », justifie Alexis. Le premier objectif a été d’engraisser tous les porcelets nés sur l’élevage, avec la création d’un bâtiment de 2 000 places d’engraissement. Les éleveurs ont ensuite investi dans une maternité liberté de deux fois 48 places. Les bâtiments existants et libérés par ces créations ont permis de restructurer les parties post-sevrage, gestante et quarantaine. Un sas sanitaire et les locaux techniques sont en cours de création. Les aménagements extérieurs ont débuté pour insérer l’élevage dans un environnement paysager et le mettre aux normes de biosécurité. L’année 2024 verra enfin la création d’un hangar de stockage de maïs humide en silos couloirs. L’objectif est avant tout financier. « En utilisant du maïs en engraissement, nous aurions gagné 80 000 euros en 2022, et 40 000 euros cette année », calcule Jean-Vincent. Les terres de l’exploitation (30 hectares de SAU) ne suffiront pas à couvrir leurs besoins. « Mais pour la récolte 2024, nous avons déjà des accords d’approvisionnement avec le voisinage pour 150 hectares de maïs. » Des voisins très intéressés par le lisier produit. « Nous disposons de 200 hectares de prêteurs de terres, mais d’autres agriculteurs se portent candidats. » Les revenus de l’exploitation seront confortés à terme par 500 kW de panneaux photovoltaïques en toitures destinés à l’autoconsommation et la revente.

« Notre filière est performante »

Les deux jeunes éleveurs se disent confiants sur la résilience de l’activité porcine de leur région. « La production est bien structurée, avec des ateliers naisseur-engraisseur de belle taille. Nous pouvons nous approvisionner localement en céréales et en coproduits d’industries agroalimentaires. Notre filière organisée autour du groupement Cirhyo est performante. Elle nous a apporté son soutien à notre installation et son expertise durant toutes ces années de restructuration de l’élevage. » Ils espèrent cependant que les entreprises locales de l’aval, abattage et transformation, puissent développer plus de synergies afin de mieux valoriser leur production. « C’est important pour nous, car nous sommes dans l’obligation de chercher la meilleure plus-value possible à notre production », concluent-ils.

En chiffres

SARL de Montburon

2 associés (Jean-Vincent Chapaton et Alexis Pugliese)
1 salariée
400 truies naisseur-engraisseur
7 bandes de 48 truies à la mise bas
30 hectares de SAU

Les plus lus

<em class="placeholder">Les références GTTT et GTE sont à nouveau accessibles sur le site internet de l&#039;Ifip</em>
Forte progression des résultats technico-économiques des élevages de porc en dix ans

Selon les données de GTE et de GTTT à nouveau diffusées par l’Ifip, les performances techniques des élevages français ont fait…

<em class="placeholder">Fabien Sabourin : « Le gain technico-économique global est estimé à 175 000 euros annuels, soit 23,30 euros par porc produit. »</em>
"J'ai investi dans un nouveau bâtiment de porc en engraissement pour une meilleure rentabilité"

La Scea Le Mignon se dote d’un nouvel engraissement de 2 556 places. Moderne et innovant, l’installation doit permettre…

<em class="placeholder">Florence Guého et Jérémy Mainguy, SARL de la ville Corvec : « La gestion des performances bande par bande nous permet d&#039;être hyper réactifs. »</em>
« Avec le suivi à la bande, nous chiffrons l’impact de nouvelles stratégies de notre atelier porc»
À la SARL de la Ville Corvec, le suivi à la bande proposé par Nutrifirm a permis aux éleveurs d’améliorer leurs performances…
<em class="placeholder">Valérie Courboulay, Ifip-Institut du porc</em>
Propositions de l'EFSA : le coût du bien-être animal estimé à 10 milliards d'euros pour la filière porcine 

Une étude de l’Ifip chiffre à plus de dix milliards d’euros pour la filière porcine française le coût des principales mesures…

Une maternité pour truies en liberté apportant du confort de travail

À l’EARL Le Lann à Cléden-Poher dans le Finistère, Mathis et Estelle Talec ont investi en 2024 dans une maternité neuve…

<em class="placeholder">Thierry Boulet, Porc Amor Évolution et Jean Jacques Breton, SCEA Kerroc’h : « Investir dans un post-sevrage pour améliorer la cohérence de l’élevage a permis de ...</em>
« J’ai renforcé la cohérence de mes bâtiments porcins pour produire plus à moins cher ».

À la SCEA de Kerroc’h, le nombre de kilos produits a progressé d’un tiers et le prix de revient a baissé de 0,16 euro le…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Porc
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Filière Porcine
Newsletter COT’Hebdo Porc (tendances et cotations de la semaine)