Mesurer les épaisseurs de lard des truies avec un échographe de gestation
L’Ifip a testé un échographe équipé d’une sonde de gestation pour contrôler des épaisseurs de lard dorsal des truies. Moyennant quelques précautions les résultats sont au rendez-vous.
L’Ifip a testé un échographe équipé d’une sonde de gestation pour contrôler des épaisseurs de lard dorsal des truies. Moyennant quelques précautions les résultats sont au rendez-vous.
Deux échographes équipés d’une sonde de gestation ont été testés à la station Ifip de Romillé pour mesurer les épaisseurs de lard dorsal (ELD) des truies : un échographe de gestation sectoriel (Imago-S d’IMV Imaging) et un appareil spécialisé (Renco). Les résultats moyens fournis (respectivement 15,5 mm et 14,5 mm) sont légèrement différents de ceux obtenus avec l’échographe linéaire Imago-L qui a donné les valeurs de référence (14,7 mm en moyenne). Néanmoins l’excellente corrélation avec la référence confirme bien la possibilité d’utiliser une sonde de gestation.
Une prise en main à surveiller
Les sondes linéaires (rectales) ont une mauvaise ergonomie pour les contrôles de gestation, mais elles sont idéales pour les mesures d’ELD. Elles se positionnent parfaitement à plat sur le dos et sont précises à faible profondeur. Au contraire, les sondes de gestation n’ont pas a priori les caractéristiques idéales pour les mesures d’ELD.
En effet, leur forme ronde (convexe ou sectoriel), donne un point de contact sur le dos faible et instable. Ceci peut être compensé par un bon positionnement, perpendiculaire à la courbure du dos et sans pression excessive. Enfin, pour limiter les erreurs et les écarts entre opérateurs, l’idéal est de repérer le site de mesure au marqueur.
Mon équipement peut-il convenir ?
Tous les échographes de gestation ne sont malheureusement pas adaptés. Pour une précision au millimètre près, il faudra d’abord vérifier la sonde. Ses caractéristiques peuvent limiter la qualité des images. Une fréquence minimum de 5 MHz permettra une résolution inférieure à 2 mm. Il faudra aussi régler la profondeur d’examen. En effet, les embryons sont recherchés à 15-20 cm de profondeur alors que le gras dorsal se mesure en surface sur 6 à 30 mm. Enfin, l’échographe doit disposer d’un dispositif de mesure : curseur mobile manuel, grille, ou fonction « gras automatique ». La possibilité de visualiser le gras sur leurs écrans sera aussi un plus pour éviter les valeurs aberrantes. En revanche ergonomie et vitesse de travail ne sont pas toujours au rendez-vous. Échographes connectés, commandes vocales, transmission automatique des ELD seraient de vrais plus !
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