Lisier, de la résorption à la valorisation
Passer d’une logique de traitement à une démarche de valorisation du lisier est aujourd’hui possible grâce à des procédés innovants individuels collectifs à même de faire du lisier une source de revenu.
Passer d’une logique de traitement à une démarche de valorisation du lisier est aujourd’hui possible grâce à des procédés innovants individuels collectifs à même de faire du lisier une source de revenu.
Faire du lisier un complément de revenu… Voilà un changement majeur après vingt ans au cours desquels les éleveurs ont dû trouver des solutions – toujours coûteuses – à la gestion du lisier et à son traitement. C’est pourtant une réalité qui voit le jour à présent avec des solutions radicalement opposées, mais à même de relever ce défi.
La méthanisation en amont d’un traitement biologique en place est une solution validée par Evalor, et qui fonctionne depuis plusieurs années dans un élevage des Côtes-d’Armor (p 22). Pour Isabelle Robin, directrice d’Evalor, le potentiel d’installations de ce type est important dans de nombreux élevages possédant déjà une station de traitement biologique, « avec un retour sur investissement garanti ».
Cooperl, de son côté, a développé une stratégie différente qui repose en amont sur l’équipement de porcheries avec des racleurs (p 24). La fraction solide récupérée dans les élevages va alimenter un méthaniseur de 79 000 MWh qui sera situé en plein cœur des outils lamballais. Lorsqu’il sera en fonctionnement, et lorsque la valorisation des usines sera aussi au point Cooperl aura ainsi « bouclé la boucle » d’une démarche « vertueuse » dans laquelle l’élevage hors-sol créera de la valeur ajoutée au lisier… Le projet est d’autant plus intéressant que Socobati, la filiale équipement d’élevage de Cooperl, vient de développer une solution pour équiper en racleurs des porcheries existantes (p 26) ;
Chez nos voisins européens, la problématique est la même, voire bien plus compliquée compte tenu des excédents de pays de faible surface et de forte concentration des productions animales. Les différentes structures en charge de la problématique du lisier travaillent donc à la mise au point de procédés qui, à défaut de transformer le lisier en source de revenu, imaginent des débouchés aussi variés que la fabrication de bio plastiques ou la culture d’insectes (p 28).