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Les piliers de l’attractivité des métiers du porc

Pourquoi travaille-t-on en porc ? Par amour du cochon ? Passion de la technique ? Envie d’être son propre patron ? C’est souvent une combinaison des trois.

L'optimisation technico-économique et le goût d'entreprendre sont des caractéristiques essentielles pour les éleveurs de porcs. © D. Poilvet
L'optimisation technico-économique et le goût d'entreprendre sont des caractéristiques essentielles pour les éleveurs de porcs.
© D. Poilvet

Chez certains, ça a démarré tout petit. Chez d’autres, c’est venu progressivement. Pour d’autres enfin, ça a été une découverte lors d’un stage, d’une visite, suite à une rencontre… L’envie de travailler dans un élevage porcin, que ce soit comme éleveur ou comme salarié, est partagée par beaucoup. En revanche, ce pourquoi on aime ce travail varie d’une période à l’autre. Les différentes études sociologiques réalisées sur ce sujet montrent trois éléments essentiels : la relation à l’animal, l’envie d’entreprendre, et la passion pour la technique. Dans les années 2000, Monica Commandeur, chercheuse à l’Inra, a publié plusieurs typologies d’éleveurs porcins selon leurs motivations et leurs objectifs. Elle distinguait ainsi :

Les « entrepreneurs », poussés par le goût d’entreprendre, de gérer, et intéressés par l’optimisation technico-économique de leur élevage,
Les « artisans », très techniques, motivés par la recherche de la performance,
Les « animaliers », pour qui le contact avec les animaux était un élément essentiel du métier,
Les « patrimoniaux », inscrivant leur élevage dans une lignée familiale, un territoire.

Ces éléments se retrouvent lors de l’installation. Ainsi, dans une étude de 2012 des Chambres d’agriculture de Bretagne, l’installation en porc répondait en priorité à une volonté d’entreprendre ou d’être son propre patron. La passion pour la production porcine était évoquée par environ un tiers des installés, notamment lors d’installations hors cadre familial.

La relation homme-animal au cœur du métier

En élevage de porcs comme dans les autres filières, la place de l’animal peut varier. Pour certains éleveurs, la relation homme-animal est centrale dans leur métier. Ils sont convaincus de son importance, cherchent à l’améliorer, et aiment passer du temps en contact avec les animaux. Pour d’autres, la relation homme-animal est utile. Ils apprécient d’effectuer un travail technique avec des animaux mais ne s’attachent pas individuellement à eux. Enfin, pour un dernier groupe d’éleveurs, la relation à l’animal est secondaire, les contacts avec les animaux étant considérés comme indifférents ou peu agréables. Du côté des salariés, les différentes études conduites en Bretagne montrent des motifs de satisfaction similaires. Les salariés abordent ainsi des satisfactions relatives à l’autonomie, au fait d’avoir des responsabilités ; à la technique, au fait de voir et évaluer les résultats de son travail, et à la relation à l’animal. Les aspects managériaux et de gestion d’entreprise sont abordés par quelques salariés en position de management d’équipe. Et chez les jeunes ? Les études réalisées auprès d’élèves de lycées agricoles montrent que travailler en équipe et en intérieur est très attractif pour certains, moins pour d’autres. De même, la technicité des métiers peut attirer comme effrayer. En tout cas, les jeunes générations expriment une envie forte de travailler avec les animaux, dans le respect du bien-être animal.

Et vous, qu’est-ce qui vous motive ?

Identifier les centres d’intérêt est intéressant dans un fonctionnement d’équipe. Cela permet à chacun de garder du temps pour les tâches qui le motivent, que ce soit observer les porcs ou gérer les commandes. Lorsqu’on est employeur, cela permet également de proposer à ses salariés des évolutions en lien avec ce qui les intéresse : plus d’implication dans la GTE-GTT pour un passionné de technique, une évolution vers davantage de responsabilités pour quelqu’un de plus « entrepreneur »…

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