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L’agitation des truies à la mise bas impacte les porcelets

Une étude de l’Inrae montre que la posture et l’activité des truies, la veille, pendant et après la mise bas, ont un impact sur la survie et la croissance des porcelets.

Il est possible d'identifier des périodes clés autour de la mise bas durant lesquelles le type d’activité de la truie a un fort impact sur les performances du porcelet.
Il est possible d'identifier des périodes clés autour de la mise bas durant lesquelles le type d’activité de la truie a un fort impact sur les performances du porcelet.
© A. Puybasset

À partir d’analyses d’images vidéo, l’Inrae a observé le comportement de 43 truies primipares(1) en logement libre, trois jours avant la mise bas jusqu’à 7 jours post-partum. Les résultats de l’étude montrent que le type d’activité pendant cette période a une influence directe sur les performances des porcelets durant leur première semaine de vie.

Ainsi, la veille de la mise bas, une truie debout qui passe plus de temps que ses congénères à faire autre chose que manger et boire, voit la probabilité de survie à J9 de ses porcelets augmenter de 23 %. « Ce temps libéré est consacré à d’autres activités telles que la construction du nid », suggère Océane Girardie, de l’Inrae. De même, le risque de survie augmente (de 40-55 %) si après la mise bas, la truie passe plus de temps couchée avec les tétines exposées et est plus agitée. « L’hypothèse étant qu’une truie plus agitée incitera ses porcelets à être plus réactifs lors d’un changement de posture pour réduire le risque d’écrasement. »

L’activité des truies a également une incidence sur le GMQ des porcelets durant la première semaine de vie : - 22 g/j si la truie change souvent de posture la veille de la mise bas, - 45 g si elle cache ses mamelles le jour de la mise bas (moindre accès au colostrum). À l’inverse, une truie qui change souvent de posture et qui cache sa mamelle entre J1 et J7 a des porcelets plus lourds (+71 g de GMQ sur cette période). « Ce comportement pousse les porcelets à avoir des allaitements plus courts mais plus intenses et à se reposer davantage sous les lampes chauffantes », suppose-t-elle.

Au-delà des chiffres, cette étude montre qu’il est possible d’identifier des périodes clés autour de la mise bas durant lesquelles le type d’activité de la truie a un fort impact sur les performances du porcelet. « Le comportement des truies pourrait être un levier d’action indirect pour réduire la mortalité car il est plus héritable que le risque d’écrasement des porcelets. » L’intérêt à terme est aussi de sélectionner les truies les plus maternelles au sein d’une population qui pourront s’adapter à un mode d’élevage plus libre.

(1) Deux races étudiées : Large-White ou Meishan

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