« La reprise de l’élevage de porcs a été progressive grâce à l’implication du cédant »
Avec l’arrivée de Julien Tréguer sur l’exploitation à dominante laitière, le Gaec Tréguer s’est lancé dans le naissage, avec la reprise d’un élevage de 220 truies naisseur-engraisseur.
Avec l’arrivée de Julien Tréguer sur l’exploitation à dominante laitière, le Gaec Tréguer s’est lancé dans le naissage, avec la reprise d’un élevage de 220 truies naisseur-engraisseur.
Initialement engraisseur avec 1000 places en façonnage, le Gaec Tréguer a démarré en 2020 une activité de naissage en reprenant un site de 220 truies et leur suite, à Milizac-Guipronvel dans le Finistère. Cette évolution de l’atelier porcin s’est faite dans le cadre de l’installation de Julien Tréguer. Aujourd’hui âgé de 43 ans, il a rejoint fin 2019 ses deux frères, Romain et Benjamin, sur l’exploitation à dominante laitière, située sur la même commune.
« J’ai d’abord été salarié durant 18 années au contrôle laitier avant de concrétiser mon souhait depuis toujours de m’installer sur l’exploitation familiale », explique l’aîné de la fratrie. Menée à trois, la réflexion sur le projet d’installation s’est vite orientée vers le développement en porc plutôt qu’en lait. Restructuré et doublé en 2012 lors de l’installation de Romain et Benjamin à la suite de leurs parents, l’atelier lait avait atteint son optimum (140 vaches laitières en système sur pâturage). « Il aurait fallu beaucoup réinvestir, avec de nouvelles contraintes en termes d’organisation du travail. Et surtout, nous ne souhaitions pas être tous les trois sur la même production. Même si nous apprécions travailler ensemble, c’était important que chacun ait son domaine. Par ailleurs, nous ne voyions pas trop l’avenir de l’activité de façonnage (1 000 places d’engraissement sur un site à part). Nous avons donc pris le pari de nous lancer dans le naissage. »
Des conditions à la reprise réunies
Un pari toutefois bien maîtrisé et réfléchi. Les éleveurs s’entendaient bien avec le cédant, qui faisait partie du même GIE de station de traitement du lisier. Le site d’élevage à reprendre cumulait plusieurs atouts. « Il était cohérent, bien entretenu, avec un très bon état sanitaire (ancien site de multiplication), situé à 1,5 km du siège du Gaec avec un réseau d’acheminement du lisier vers une station commune… »
Une capacité d’engraissement optimale
La prise en main du site naisseur-engraisseur s’est faite dans la continuité. Les jeunes éleveurs ont maintenu la cohérence de l’élevage, avec une conduite en bande stricte, « un point clé pour maintenir le statut sanitaire de l’élevage ». Les porcelets en surplus qui étaient auparavant vendus en laitons sont engraissés sur l’ancien site de façonnage (qui représente un tiers des places). L’atelier porc est aujourd’hui autonome en termes de capacité d’engraissement.
Peu d’investissements ont été nécessaires sur l’outil existant, mis à part des travaux d’entretien, les mises aux normes bien-être et le renforcement de la biosécurité externe (construction d’un sas principal, déplacement de la quarantaine…). Les projets à venir porteront davantage sur l’amélioration du confort de travail.
« Les ateliers porc et lait sont complémentaires »
Curriculum
Julien Tréguer
43 ans
BTS productions animales
Technicien au contrôle laitier durant 18 années
Installation en 2020
Fiche d’élevage
Gaec Tréguer
3 frères associés : Julien (43 ans), Romain (39 ans) et Benjamin (33 ans)
2 salariés
220 truies naisseur-engraisseur
Conduite en trois semaines, sevrage 28 jours
Génétique : Axiom (Adénia x Piétrain)
Groupement : Evel’up
Atelier lait : 140 vaches laitières en système pâturage (1,3 million de litres de lait)
SAU : 132 hectares dont 20 ha de céréales dédiés à l’aliment des cochons
En chiffres
Résultats techniques sur un an au 31/05/22
Conduite 7 bandes sevrage 28 jours
13,95 sevrés/portée
28,1 porcs produits/truie présente/an
4,5 % de perte sevrage-vente
2,73 d’ICG
Un accompagnement personnalisé d’Evel’up
Julien Le Guével, responsable commerce Evel’up
Par ailleurs, depuis un an, notre service « stratégie et gestion d’entreprise » a été renforcé pour apporter une analyse fiscale et juridique, au bénéfice du cédant comme du repreneur. »