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Gestion des laveurs d’air en élevage de porcs : des pratiques très variables

Une enquête réalisée par les Chambres d'agriculture de Bretagne auprès de 17 éleveurs équipés d’au moins un laveur d’air montre une diversité importante des pratiques dans la gestion des systèmes de lavage de l'air sortant des bâtiments d'élevage.

 © D. Poilvet
© D. Poilvet

Si plus de 80 % d’éleveurs enquêtés sont satisfaits de leur laveur d’air notamment sur la réduction des poussières et des odeurs, la majorité d’entre eux soulignent quatre points d’amélioration. Selon eux, il est nécessaire d’uniformiser le dimensionnement des laveurs d’air, de connaître l’efficacité de son laveur, la fréquence de renouvellement des eaux et de sécuriser les interventions.

Une hauteur de maillage de 30 à 120 cm

Chez les 17 éleveurs enquêtés, 37 laveurs sont en place. Le plus ancien a été installé en 2008 et le plus récent en 2019. On constate un dimensionnement très varié puisque la hauteur de maillage va de 30 à 120 cm avec un nombre de blocs de maillage variant de 1 à 3. La surface du maillage est en moyenne de 30 m² allant de 13 à 60 m². Enfin, le nombre de buses varie de 4 à 42 buses avec une buse par m² en moyenne. 79 % des laveurs possèdent un dévésiculeur. Il s’agit d’un équipement permettant de limiter la perte d’eau par évaporation.

Les eaux sont vidangées au mieux tous les six mois

Il existe deux méthodes de vidanges des eaux de lavage : manuelle et automatique. La méthode manuelle est la plus représentée dans cette enquête (15/17 éleveurs). Elle se fait généralement à l’aide d’une pompe initialement utilisée pour le lisier qui vide l’intégralité de la piscine. La méthode automatique permet de vidanger régulièrement des petites quantités d’eau et de boues. Pour les vidanges manuelles, la fréquence est très variable d’une exploitation à une autre. Seuls trois éleveurs sur 17 réalisent une vidange tous les six mois ou moins. La majorité des exploitants (7/17) vidangent leurs eaux de lavage une fois par an. Trois éleveurs font une vidange tous les deux ou trois ans. Deux exploitants ne réalisent jamais de vidange dont un qui a pour méthode de couper l’eau du laveur, d’attendre que l’intégralité de l’eau s’évapore et de racler les boues restées au fond du laveur. Pour renouveler les eaux de lavages, une majorité des exploitations utilise les eaux de forages (81 %). Une minorité utilise des eaux pluviales (13 %) ou celles du réseau (6 %).

L’entretien du laveur est difficile

Seuls deux des exploitants nettoient le maillage du laveur régulièrement, les autres ne le font pas ou alors très rarement. Pour ce qui est des pannes, la pompe de recirculation des eaux est souvent la pièce qui nécessite le plus de remplacements ou de réparations. Pour les buses et le maillage, il s’agit souvent de simple encrassement qui ne nécessite pas de frais de matériels. Enfin, pour l’entretien du laveur, seulement la moitié des éleveurs utilise des moyens de protection comme des masques. Pour répondre aux différents points d’amélioration demandés par les éleveurs, l’outil Tara est proposé par les Chambres d'agriculture de Bretagne et l'Ifip-Institut du porc. 

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