Biosim, un nouveau référentiel en production de porc biologique
L’Ifip, l’Itab et les Chambres d’agriculture de Bretagne et des Pays de La Loire ont créé Biosim, un référentiel indispensable pour construire et analyser les projets d’installation ou de conversion en production de porc biologique.
L’Ifip, l’Itab et les Chambres d’agriculture de Bretagne et des Pays de La Loire ont créé Biosim, un référentiel indispensable pour construire et analyser les projets d’installation ou de conversion en production de porc biologique.
Afin de disposer d’éléments précis et fiables pour analyser un projet d’élevage de porc bio et en envisager différentes variantes, l’outil Biosim, financé par Inaporc, propose aux éleveurs et aux structures qui les accompagnent une méthodologie, basée sur l’utilisation d’un référentiel technico-économique et d’un outil d’analyse économique adaptés aux spécificités de la production biologique.
Quatre principaux modèles d’élevage
L’analyse des différents types d’élevage en production biologique a donné lieu à la définition des modèles les plus fréquemment rencontrés. Des fiches ont été synthétisées pour préciser les principales caractéristiques de ces modèles :
Après un descriptif général de l’élevage, chaque fiche précise les besoins en places par stade physiologique, en lien avec l’effectif de truies et la conduite retenue, et les coûts à la place associés, en reprenant les fourchettes de prix établies dans le référentiel de coût des bâtiments. Elles détaillent également les points de vigilance concernant notamment la gestion des retours en chaleur des truies, et les aménagements et équipements à prévoir. Les différentes variantes de conduite possibles sont mentionnées, avec en particulier la possibilité de donner aux animaux un accès à un parcours plein air. Dans ce cas, l’investissement correspondant aux dispositifs de clôture devra être calculé et ajouté, en estimant les longueurs nécessaires par stade physiologique, à affecter aux coûts de clôture exprimés en mètres linéaires dans le référentiel de coût des bâtiments.
Les coûts évalués à partir de devis
Le référentiel de coût Biosim a été établi en compilant à la fois les coûts à considérer en construction neuve et ceux correspondant à une rénovation de places ou d’un élevage existants. Ils sont déterminés sur la base de l’expertise de l’Ifip ainsi que des devis collectés sur le terrain sur la période 2020-2021. Les fourchettes mini-maxi proposées permettent de représenter toute la diversité d’équipements et de configurations rencontrés sur le terrain. Néanmoins, ce référentiel reste à utiliser avec prudence. Il est préférable en complément de consulter des fournisseurs pour disposer de devis adaptés qui prendront en compte les surcoûts éventuels liés aux cas particuliers rencontrés en élevage. Par exemple en cas de projet de construction, des surcoûts seront à prévoir si la typographie du sol demande des travaux importants de terrassement. De même pour les travaux de rénovation où selon les configurations et les aléas du chantier, le coût final pourra fortement évoluer.
Mise en garde
Les coûts exprimés à la place correspondent à une place standard. Ils n’intègrent par le coût des locaux ou équipements annexes indispensables au bon fonctionnement d’un élevage (local machine à soupe, sas sanitaire, aire d’attente et quai d’embarquement, local insémination, bureau d’élevage, fosse de stockage extérieur…). De même, le coût des équipements spécifiques n’est pas inclus (niche, raclage, lavage d’air, doseur connecté en maternité, cage balance, cooling…) ainsi que ceux de fonctionnement (consommation d’eau, d’électricité, de consommable, temps de travail…).
Porsim calcule la rentabilité des projets
En complément du référentiel Biosim, l’outil web Porsim de l’Ifip a été appliqué à plusieurs cas d’étude concrets, en partenariat avec les organisations de production partenaires. Cet outil permet d’analyser la rentabilité d’un projet, et son impact sur les résultats économiques et financiers de l’élevage. Il peut tout à fait être utilisable pour simuler des projets d’installation ou de conversion à la production biologique, moyennant une adaptation de la saisie du prix perçu, déconnectée du prix de base cadran. Plusieurs variantes d’un même projet peuvent être simulées et comparées, pour intégrer des choix techniques différents ou des contextes de prix variés.
Alexia Aubry, alexia.aubry@ifip.asso.fr