Associer liberté et ascenseur en maternité
À la SCEA Bouetard à Pleudihen-sur-Rance, les 104 places de la nouvelle maternité sont équipées à la fois de cages liberté et de sols relevables sous les truies. Une première pour I-Tek, le concepteur.
À la SCEA Bouetard à Pleudihen-sur-Rance, les 104 places de la nouvelle maternité sont équipées à la fois de cages liberté et de sols relevables sous les truies. Une première pour I-Tek, le concepteur.
« Les cases ascenseur pour épargner les porcelets, et les truies allaitantes en liberté pour le bien-être. » Deux composantes qui ont guidé la réflexion de François Bouetard, éleveur à Pleudihen-sur-Rance, dans les Côtes-d’Armor, avec une activité importante de vente en direct aux particuliers. « Je voulais à la fois rester dans une logique d’amélioration des performances techniques et dans une démarche d’amélioration du bien-être des animaux, indispensable pour nous aider à promouvoir nos produits. » Une phase de test d’un an sur deux cases installées dans son ancienne maternité lui a permis d’évaluer l’impact de ces deux innovations. « Par rapport à mes anciennes maternités, je suis déjà sûr de gagner un porcelet par portée en évitant les écrasements durant les jours qui suivent les mises bas », affirme-t-il, pour justifier l’investissement dans le sol relevable. Quant à la libération des truies, il a mis à profit cette période de test pour affiner la conduite d’élevage afin de ne pas perdre le bénéfice des porcelets épargnés en première semaine. « À leur arrivée, les truies sont en liberté. Nous les bloquons ensuite pendant une semaine maximum pour les mises bas et les soins aux porcelets. Ensuite, elles sont à nouveau libérées, ascenseur bloqué, jusqu’au sevrage. » Une conduite qui, semble-t-il, n’impacte pas le taux de pertes sous la mère. « Pour cela, la conception des cases doit être adaptée », tient à préciser François Bouetard. À commencer par leur dimension importante qui permet aux porcelets de disposer de grandes surfaces de zones protégées. Ici, elles font 2,42 x 3 mètres, soit 50 % de surface en plus par rapport à une case conventionnelle. Le sol en plastique et en fonte est intégralement antidérapant. Chaque case dispose d’un vaste nid à porcelet avec un plancher chauffant à eau chaude en résine qui dégage une puissance de 540 watts, complété par une lampe infrarouge utilisée les premiers jours de vie. « Cette zone de confort est essentielle pour attirer les porcelets, d’autant plus que les salles plus grandes que des maternités bloquées sont plus difficiles à chauffer. » I-Tek a positionné des barres antiécrasement sur le bas des cloisons. Enfin, la forme des bat-flanc a été modifiée pour que la truie ne s’échappe pas en position ouverte. Pour la même raison, un galbe a été installé au-dessus de l’auge.
Bien-être aussi pour l’éleveur
Des aménagements ont aussi été faits pour faciliter le travail de l’éleveur. Le relevage des nids à porcelets se fait par un système de câbles et de vérin commun à chaque rangée de cases. La cloison arrière de la case est composée de deux pans horizontaux. Le panneau supérieur peut être facilement retiré pour entrer dans la case pendant la mise bas et tant que la truie est bloquée, sans que les porcelets ne s’échappent. L’hygiène est prise en compte, avec des caillebotis fil à l’arrière des truies et une trappe amovible spécialement conçue pour que la truie ne puisse pas l’enlever quand elle est en configuration liberté. Le sol du couloir avant des cases est constitué d’un caillebotis plastique facilement relevable pour accéder à la préfosse et la nettoyer entre deux bandes.
Cette case sera présentée au Space par I-Tek. Son coût est de 3 000 euros, soit 1 000 euros de plus que la case ascenseur Lact’up.