Pomme : un rendement des vergers en baisse ces dernières années
Lors de la journée de la pomme, le 15 juin à Montauban, l'Association nationale pomme poire a fait un point sur la situation du verger français. Le renouvellement des vergers change doucement mais sûrement le paysage de l’offre française, mais des choix stratégiques restent encore à faire.
Lors de la journée de la pomme, le 15 juin à Montauban, l'Association nationale pomme poire a fait un point sur la situation du verger français. Le renouvellement des vergers change doucement mais sûrement le paysage de l’offre française, mais des choix stratégiques restent encore à faire.
« Le constat est fait d’un rendement du verger de pomme en baisse pour ces dernières années. Les causes sont multiples, mais les aléas climatiques, la baisse de l’utilisation des produits phytosanitaires et l’essor de variétés moins productives sont les principales causes identifiées », a expliqué Vincent Guérin, responsable des affaires économiques à l’Association nationale pomme-poire (ANPP) lors des conférences organisées par le Cefel. À l’occasion de la journée de la pomme à Montauban le 15 juin 2023, les projections faites tablent sur 2 % d’augmentation de la surface en vergers (+ 600 ha) dans les cinq prochaines années. « On observe un décrochage des variétés internationales comme Gala et Golden et au contraire une hausse des variétés club comme Pink Lady, Juliet ou encore Choupette. Les variétés résistantes tavelure montrent également une progression rapide », analyse Vincent Guérin.
La demande mondiale stagne
Mais les variétés club ou « terroir », comme Belchard ou Canada, produisent moins que les variétés internationales. Le verger français est-il en train de monter en gamme, avec un abandon du segment premier prix laissé à l’import au profit d’autres pays européens comme la Pologne ? « Ce sont des questions d’orientation stratégique à discuter », répond Vincent Guérin. Pour le cas de la pomme bio, le doute subsiste sur la prise de conscience des pouvoirs publics. « Il faut contenir l’évolution de l’offre, développer la demande, et chercher des débouchés à l’export », plaide Vincent Guérin. Néanmoins, il va falloir composer avec l’arrivée prochaine en production de vergers en fin de conversion bio, qui vont représenter une hausse d’environ 30 % des surfaces pour 2024. Dans un contexte où la demande mondiale stagne et la production continue d’augmenter, les prochaines années risquent d’être difficiles à négocier.