En théorie il est possible de se passer totalement de tourteau de soja dans les aliments croissance, finition et gestante. En pratique, ce n’est pas souvent le cas, à cause notamment du manque de disponibilité des matières premières de substitution ou de leur prix d’intérêt trop élevé.
Les graines de protéagineux (pois et féveroles essentiellement) sont les principales cultures françaises susceptibles d’entrer dans les formules d’aliment porc. Le pois a d’ailleurs été très utilisé dans les années 90, avant de quasiment disparaître des marchés et des formules, faute de prix d’intérêt suffisamment bas.
Les tourteaux d’oléagineux ont plus récemment constitué une nouvelle voie de diversification, sous l’effet notamment de la volonté politique de développer les biocarburants à
base de colza. L’utilisation du tourteau de tournesol a également connu un essor important, grâce à la généralisation du décorticage des graines qui améliore sa richesse en protéines. Cependant, une partie des ressources provenant d’Ukraine est aujourd’hui inaccessible.
Le tourteau de soja français a aussi une belle carte à jouer, notamment dans les filières différenciées. Exigeant en soleil et en eau, le soja est essentiellement cultivé dans le Sud-Ouest, dans la vallée du Rhône et jusqu’en Alsace. Ses volumes restent cependant confidentiels.
Les protéines animales transformées issues de volaille sont autorisées par l’UE dans l’alimentation des porcs. Elles constituent une ressource non négligeable de protéines, largement utilisées avant la crise de l’ESB. Cependant, cette matière première est aujourd’hui accaparée par le petfood.
Les algues et les insectes sont présentés comme le futur de la nutrition protéique tant pour les animaux que pour les hommes. Cependant, le coût de production rend ces produits hors de portée pour l’instant, sans oublier qu’il faudra pouvoir disposer de garanties sur les aspects contamination bactérienne ou métaux lourds…