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PAC 2023 : 60 à 270 euros d’aides par hectare de vigne

Depuis le 1er janvier 2023, les viticulteurs peuvent bénéficier d’aides de la PAC, sous certaines conditions. Explications de Géraud Peylet, conseiller d’entreprise à la chambre d’agriculture de la Gironde.

Geyraud Peylet est conseiller d’entreprise à la chambre d’agriculture de la Gironde.
Geyraud Peylet est conseiller d’entreprise à la chambre d’agriculture de la Gironde.
© G. Peylet

Qu’est-ce qui change avec la nouvelle PAC ?

Le principal changement pour les viticulteurs, c’est la mise en place d’une nouvelle enveloppe : celle des écorégimes. Depuis le 1er janvier 2023, tous les agriculteurs sont éligibles à une nouvelle rétribution financière dans le cas de pratiques agricoles reconnues comme vertueuses.

 

 
La nouvelle PAC permet de bénéficier d'aides dans le cadre des écorégimes.
La nouvelle PAC permet de bénéficier d'aides dans le cadre des écorégimes. © C. de Nadaillac

 

Quelles sont les conditions préalables ?

Pour accéder aux aides PAC, tout exploitant doit détenir au moins un Droit à paiement de base (DPB). Aujourd’hui, un jeune qui s’installe en viticulture pourrait prétendre à en recevoir un sous certaines conditions. Dans le cas d’un vigneron qui n’en a jamais eu, il est possible de s’en procurer un auprès d’agriculteurs qui partent à la retraite par exemple. Sur Leboncoin ou Agriaffaires on en voit passer beaucoup ! (La valeur moyenne en France d’un DPB est de 114 euros, NDLR)

 

Une fois le DPB en poche, à quel montant peut-on prétendre ?

Plusieurs montants d’écorégimes existent : un niveau 1 de 57 à 60 €/ha, un niveau 2 d’environ 78 €/ha, et un niveau 3 d’environ 108 €/ha. Chacun de ces niveaux est accessible par le biais de trois voies : la certification environnementale, la “voie des pratiques” ou l’installation d’infrastructures agroécologiques.

 En ce qui concerne la certification environnementale, les conditions sont les suivantes : pour des aides de niveau 3, 100 % de l’exploitation doit être certifié Agriculture Biologique ou en cours de certification. Dans le cas d’une exploitation certifiée HVE, il sera possible de toucher le niveau 2. Des aides de niveau 1 sont également prévues, dont les cahiers des charges sont encore en cours de finalisation.

 En ce qui concerne les pratiques, les montants dépendront de la surface d’enherbement des interrangs : compter une aide de niveau 1 pour 75 % de couverture du sol et de niveau 2 pour 95 % et plus.

 La troisième voie concerne l’installation ou le maintien d’aménagements agroécologiques (jachères, haies, arbres… etc.). Si les installations représentent moins de 10 % de la SAU, prévoyez une aide de niveau 1. Au-delà, vous pourrez toucher un niveau 2.

Enfin, un “bonus haies” sera mis en place prochainement, qui pourra être intéressant notamment pour les zones bocagères. Ses modalités concrètes ne sont pour l’instant pas claires dans toutes les régions.

Par ailleurs, le DPB donne accès au paiement de base, qui correspond à un paiement annuel de sa valeur unitaire. Le viticulteur touchera également le paiement redistributif, qui est un montant forfaitaire de 48 euros par hectare sur ses 52 premiers hectares.

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