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"Nous prolongeons des lactations des vaches jusqu'à 18 mois"

« L’évolution de notre système est le fruit d’échanges réalisés dans le cadre du groupe GIEE lait bio bas carbone animé par la chambre d’Agriculture de Normandie. Le fait d’être en bio depuis 2009, nous a incités à viser l’autonomie alimentaire et à adopter un chargement cohérent avec notre système (80 Prim’Holstein à 5 500 l - 85 ha dont 75 ha de prairies). Cela passe par la diminution du nombre d’animaux. Pour y parvenir, nous faisons en sorte d’augmenter la longévité de nos vaches. Nous gardons qu’une quinzaine de Prim’Holstein pour assurer le renouvellement du troupeau. Et, nous croisons les autres avec du Blanc Bleu Belge pour les vaches en deuxième lactation et plus et de l’Inra 95 à vêlage facile pour les primipares et génisses.

Des lactations prolongées jusqu’à 18 mois

Avant nous faisions systématiquement vêler toutes les femelles. Mais nous avions trop de veaux. On ne faisait pas assez vieillir nos vaches. Les veaux mâles rejoignent le plus souvent la filière conventionnelle. les veaux mâles ne se vendent pas cher (30 à 40 euros) surtout quand ils sont de race pure et de petit gabarit.

Aussi, l’année dernière, pour élever moins de veaux, nous avons allongé les lactations d’une quinzaine de vaches jusqu’à 18 mois pour certaines. Ce sont essentiellement les vaches les plus âgées qui ont eu des problèmes de reproduction ou des vaches qui ont souffert plus que d’autres du déficit en fourrages de qualité à cause de la sécheresse. Nous pensons à terme allonger les lactations de 20 à 25 vaches.

Moins de veaux et des vaches mieux conformées

Maintenir des vaches en lactation jusqu’à ce qu’elles soient en bon état pour être réformées permet aussi de respecter la charte qualité de notre acheteur de vaches de réforme (Unébio). L’acheteur nous l’impose parce que c’est mieux pour valoriser les réformes et pour l’image de marque du bio. En prolongeant les lactations, on augmente aussi les taux. Cet été, nous avons touché 25 €/1 000 l de plus que l’été précédent grâce à l’amélioration des taux. C’est dû en partie au prolongement des lactations.

En revanche, cette stratégie s’accompagne d’une augmentation des comptages cellulaires. Jusqu’ici, cela n’a pas été trop pénalisant. Mais c’est un critère à surveiller de près.

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