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Arnaud Harel, en EARL dans le Calvados
« Nos aménagements améliorent les conditions du pâturage hivernal »

Arnaud Harel, en EARL dans le Calvados © C. Pruilh
Arnaud Harel, en EARL dans le Calvados
© C. Pruilh

« En 2018, nos 145 vaches laitières, Prim'Holstein et croisées, ont pâturé 330 jours : un record, grâce à des conditions météo favorables. Les vaches ont accès à 55 hectares, découpés en 42 paddocks. Ce sont des terres plutôt séchantes et superficielles. Donc c'est en été que le pâturage est le plus contraint. Ceci dit, nos aménagements pour développer le pâturage ont aussi été pensés pour pâturer dans de bonnes conditions en automne-hiver. 

En 2018, nous avons saisi l'opportunité d'une arrière saison peu pluvieuse. La chambre d'agriculture a estimé qu'entre le 1er octobre 2018 et le 25 janvier 2019, 1,2 t MS/ha ont été valorisées avec le pâturage hivernal. Alors que nous manquions de fourrage (été chaud et sec), nous avons pu produire un peu plus de lait à coût réduit. Le seul bémol serait une repousse ralentie en sortie d'hiver.

Pour pâturer en toute saison, nous avons augmenté la surface accessible aux vaches, amélioré notre gestion de l'herbe, redécoupé les parcelles, créé et refait des chemins, refait le réseau d'eau pour avoir un abreuvoir par paddock...

Une entrée et une sortie distincte par paddock

En hiver, les vaches pâturent une parcelle de 1,3 hectare par jour, de 10 h 30 à 15 h 30. Les vaches restent en bâtiment quelques jours en cas de pluie ou de gel, et ressortent ensuite. Elles sortent avec la panse remplie pour éviter les problèmes métaboliques. Elles ont environ la moitié de la ration hivernale, soit 1 kg de foin, 7 kg d'ensilage d'herbe et 1 kg de méteil grain, plus ou moins selon la quantité d'herbe dans les prairies.

La qualité des chemins est primordiale. Nos chemins ont coûté environ 700  euros par hectare, pour 1 300 mètres de chemins principaux en calcaire et 1 000 mètres de chemins secondaires en terre. Tout a été fait par entreprise. Le profil du chemin doit permettre de bien évacuer l'eau. Le calcaire a été choisi car non glissant et non blessant pour les pattes. Il faut prévoir de refaire la pente d'évacuation de l'eau tous les trois ans.

Il y a une entrée et une sortie dans chaque parcelle, pour que les vaches défoncent moins ces zones de passage.

Nous cherchons à améliorer la résistance de nos prairies en été, ce qui ne va pas trop dans le sens d'améliorer le pâturage d'hiver. Pâturer en hiver reste donc une question d'opportunité. »

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