Maladies du tournesol : le mildiou refait parler de lui
L’utilisation de variétés résistantes, de leviers agronomiques et des traitements de semences permettent de lutter efficacement contre le dangereux mildiou. Mais des attaques sur des variétés résistantes aux neuf races de ce pathogène ont été signalées.
L’utilisation de variétés résistantes, de leviers agronomiques et des traitements de semences permettent de lutter efficacement contre le dangereux mildiou. Mais des attaques sur des variétés résistantes aux neuf races de ce pathogène ont été signalées.
« En 2020, sur environ 900 parcelles enquêtées, 19 % présentaient du mildiou avec jusqu’à 80 % de la parcelle touchée. En 2021, la maladie a été moins présente (9 % de parcelles atteintes), sans doute grâce à un printemps plus sec et des températures basses », rapporte Emmanuelle Mestries, spécialiste du mildiou à Terres Inovia. Mais depuis 2019, des attaques assez significatives de mildiou sont signalées sur des variétés RM9, résistantes aux neuf races du pathogène reconnues en France. Préoccupant ! « 77 parcelles ont été identifiées avec ce contournement au total depuis 2018, ce qui reste modeste sur l’ensemble de la sole tournesol, rassure Emmanuelle Mestries. Un peu moins de 30 variétés sont concernées avec précisément le contournement du gène Pl8 de résistance par un isolat de la race 714 du mildiou. D’autres variétés demeurent résistantes grâce à une construction génétique avec plusieurs gènes ou sans le gène Pl8. » Ces variétés sont identifiées sur le site myvar.fr.
Contre le mildiou, la lutte repose sur les variétés résistantes mais aussi sur des mesures agronomiques, avec un retour du tournesol dans la rotation au maximum une année sur trois. Par ailleurs, des produits de traitement de semences sont disponibles contre le mildiou pour la prochaine campagne : Apron (métalaxil) et Lumisena (oxathiapiproline). Une dérogation est attendue pour un autre produit. Terres Inovia a édité un tableau récapitulant les mesures à prendre selon le risque mildiou sur sa parcelle (voir ci-dessous). Les départements les plus touchés sont le Gers et la Haute-Garonne. Sur ce territoire, la part des parcelles où le tournesol revient tous les deux ans est élevée.