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« Signer un contrat avec les clients de mon ETA sécurise les investissements »

Pour Guillaume Blanc, agriculteur et dirigeant d’ETA à Castelnaudary, dans l'Aude, la prestation de A à Z est une diversification précieuse mais elle doit s’accompagner d’un contrat pour sécuriser la relation entre client et prestataire.

Guillaume Blanc. "Je répercute au moins la flambée des prix des carburants et des pièces d’usure. »
Guillaume Blanc. "Je répercute au moins la flambée des prix des carburants et des pièces d’usure. »
© C. Baudart

« L’ETA est pour mon exploitation un prolongement de l’activité. Mon entreprise est en nom propre et je travaille de A à Z sur 500 hectares, en plus de l’exploitation familiale de 160 hectares. Sur notre secteur, ce type de prestation s’est beaucoup développée dans les années 70-80 et nous sommes nombreux à proposer cette activité. Elle permet d’installer les enfants sur les structures familiales.

Même si ça se passe très bien, je conseille de signer un contrat écrit avec les clients. Ça permet de préserver des relations sereines. Par exemple, nous exigeons une clause qui demande au client de nous avertir 12 mois à l’avance s’il cesse son activité ou change son mode d’exploitation. C’est un détail de taille qui permet, en cas de problème d’ajuster un éventuel investissement et de limiter les problèmes.

Le contrat permet aussi d’insérer une grille de prix et de jeter les bases d’une hausse de tarifs. Vu la concurrence alentour, je dois rester dans les prix du marché. Il existe des agriculteurs qui cassent les prix en ne comptant pas leur rémunération mais juste le remboursement des annuités de leur matériel.

Cette attitude limite nos marges de manoeuvre. Heureusement, j’ai des clients fidèles qui apprécient mon travail et comprennent ces hausses. Pour la santé de mon entreprise, je me dois de répercuter au moins les hausses des prix des carburants et des pièces d’usure ».

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