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Quels sont les risques de rouler en surcharge avec un véhicule utilitaire léger ?

Les véhicules utilitaires légers (VUL), aussi appelés fourgonnettes ou camionnettes, sont très prisés dans le monde agricole. Plutôt polyvalents, ils transportent toutes sortes de marchandises, mais il s’avère important de bien respecter leur charge utile, afin d’être en sécurité et en règle sur la route.

<em class="placeholder">Fourgonnette Volkswagen Caddy Cargo dans un chemin de terre recouvert de feuille</em>
La charge utile d’une fourgonnette varie en fonction de sa motorisation et du type de carrosserie (standard, longue…).
© D. Laisney

135 euros, c’est le montant de l’amende en cas de dépassement de la masse maximale admissible (anciennement poids total autorisé en charge ou PTAC) avec un véhicule utilitaire léger, tels qu’un Peugeot Partner, un Renault Kangoo, un Citroën C15… Cette contravention de 4e classe est minorée à 90 euros en cas de paiement dans les 3 jours, ou majorée à 375 euros après 45 jours. Elle est appliquée autant de fois qu’il y a de tranches de dépassement de 500 kg. De plus, un dépassement du PTAC supérieur à 5 % peut entraîner l’immobilisation du véhicule.

La surcharge augmente les risques d’accident

Au-delà des sanctions financières, la surcharge d’un véhicule rend la conduite dangereuse, car la fourgonnette perd en stabilité, sa direction manque de précision et sa distance de freinage est augmentée. Les freins sursollicités peuvent manquer d’efficacité et les pneus soumis à un échauffement important risquent l’éclatement. La surcharge augmente alors les risques d’accidents, mais aussi leur gravité. Elle dégrade également la chaussée.

Comment calculer la charge utile

<em class="placeholder">Vu de l&#039;espace de chargement d&#039;une fourgonnette Volkswagen Caddy Cargo</em>
Lors du chargement de la camionnette, il est important de tenir compte du poids du ou des passagers, afin de respecter la masse maximale admissible. © D. Laisney
Vu les dangers et les sanctions encourus, il est important de bien connaître la charge utile de son utilitaire et de la respecter. Elle se calcule en déduisant le poids à vide de la masse maximale admissible (ou PTAC), deux valeurs précisées respectivement aux codes G.1 et F.2 du certificat d’immatriculation. Sur la carte grise, figure également la case G, qui indique également le poids à vide du véhicule, mais elle tient compte de la présence du chauffeur, dont le poids est évalué à 75 kg. Cette valeur explique la différence de 75 kg entre les codes G et G.1. Mieux vaut donc se référer au poids à vide sans conducteur (G.1) pour connaître la réelle charge utile, car tous les conducteurs n’ont pas le même poids. De surcroît, le ou les passagers sont aussi à prendre en compte dans la capacité de charge.

<em class="placeholder">Fourgonnette Mercedes eCitan sur un pont-bascule pour mesurer son poids à vide</em>
L’idéal pour connaître la charge utile réel de son véhicule utilitaire est de le peser à vide et de déduire la valeur mesurée à la masse maximale admissible (anciennement poids total autorisé en charge ou PTAC) indiquée au code F.2 du certificat d’immatriculation. © D. Laisney

Des différences de capacités pour un même modèle

Pour un même modèle de camionnette, la charge utile varie en fonction de la motorisation et de la carrosserie (standard, longue, voire extra-longue). Par exemple, un Renault Kangoo Van, en version courte L1, affiche 493 kg de charge utile avec le moteur diesel de 75 chevaux, 441 kg avec le diesel de 95 chevaux, 537 kg en version 100 % électrique et 692 kg en motorisation essence de 130 chevaux. À ces charges utiles théoriques, il faut ôter le poids des différents équipements optionnels, tels que l’aménagement intérieur en bois, la galerie, le crochet d’attelage… Chaque accessoire supplémentaire entraîne généralement une perte de capacité de charge.

<em class="placeholder">Vue de l&#039;espace de chargement  d&#039;un Renault Express Van</em>
La charge réellement utile est propre à chaque fourgonnette, car elle dépend notamment des équipements embarqués, comme l’aménagement intérieur, les options et la présence ou non d’un crochet d’attelage. © D. Laisney

De nouveaux équipements obligatoires sur les utilitaires avec la norme GSR2

Depuis le 7 juillet 2024, la norme européenne Global Safety Regulation 2 (GSR2) impose aux constructeurs automobiles d’équiper d’origine leurs véhicules, y compris les utilitaires légers (VUL), de systèmes avancés d’aides à la conduite (ADAS). Son but est de réduire le nombre d’accidents et de décès sur les routes. Cette norme oblige la présence de différents systèmes, tels que l’adaptation intelligente de la vitesse, la détection du trafic en marche arrière par caméras ou capteurs, la surveillance de l’attention du conducteur, les enregistreurs de données en cas d’accident, le signal d’arrêt d’urgence, les dispositifs de maintien de la trajectoire et le freinage automatique d’urgence. D’autres fonctionnalités arriveront ultérieurement, comme l’allumage automatique des feux de détresse. Les constructeurs devront également faciliter l’installation d’un éthylomètre antidémarrage. Tous ces systèmes supplémentaires apportent ainsi du poids supplémentaire, qui dégrève d’autant la charge utile. Ils augmentent également le prix des véhicules.

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