Gaec MacMahon - "Un gros gain de performance en changeant le bras des robots"
Yannick Houssin et Olivier Hervy, associés en Gaec à Mernel en Ille-et-Vilaine, ont adopté les dernières technologies disponibles sur leurs robots de traite BouMatic âgés de 6 ans.
Yannick Houssin et Olivier Hervy, associés en Gaec à Mernel en Ille-et-Vilaine, ont adopté les dernières technologies disponibles sur leurs robots de traite BouMatic âgés de 6 ans.
« Nous sommes équipés depuis 2014 de deux robots monostalles BouMatic MR-S1, qui traient quotidiennement 76 vaches laitières, à un rythme de 2,8 traites par jour. Notre volume annuel s’élève à 900 000 litres et le niveau de production se situe à 32-33 kg/VL/jour, avec la volonté d’atteindre 36 kg. En juin 2019, nous avons remplacé le bras des deux robots, afin de bénéficier du branchement des gobelets trayeurs deux par deux », indique Yannick Houssin, associé du Gaec Mac Mahon à Mernel (Ille-et-Vilaine) avec Olivier Hervy. Cette évolution s’est accompagnée du montage de la nouvelle caméra 3D étanche et de l’adoption d’un plus grand écran tactile sur le robot. « Avec cette nouvelle configuration, le temps entre le début de la préparation et le branchement du dernier trayon a été quasi divisé par deux, de plus de 3 minutes à 1 min 43 secondes. Cela augmente la capacité de traite quotidienne et donne la possibilité de valoriser davantage le pâturage. C’est aussi très intéressant en termes de vieillissement, car le bras se déplace deux fois moins qu’en simple pose de gobelet », souligne-t-il. L’effet de la nouvelle caméra se ressent sur les incidents de branchement, qui ont nettement diminué (1 % d’échec) par rapport au précédent dispositif utilisant notamment un laser. « Le grand écran, allié au programme intégré de gestion du troupeau, est tellement agréable que nous n’utilisons plus le PC du bureau. Il nous a même permis de nous séparer d’un logiciel externe qui nous coûtait 400 euros par an. Nos deux robots, ainsi équipés, affichent des performances comparables aux modèles BouMatic de dernière génération et nous en prenons soin. Nous les lavons à grande eau quatre fois par jour et les passons au nettoyeur le lundi et le mercredi. Nous avons par ailleurs installé des brumisateurs autour des robots, afin de refouler les mouches, souvent à l’origine de dysfonctionnements. »
Le choix assumé de deux robots plutôt qu’un double stalle
Lors du choix de la marque de robots, deux grands critères sont entrés en jeu. Le premier concernait la satisfaction apportée par BouMatic avec la salle de traite présente sur l’exploitation depuis 1976. Le second, le plus important, a été la facilité d’intégration dans la stabulation existante. Les deux stalles prennent peu de place et leur installation a demandé peu de travaux. Les éleveurs ont même gagné 11 places de logettes en transformant l’ancien parc d’attente. « Avec l’objectif de traire à terme 90 vaches, nous aurions pu opter, à l’époque, pour le robot double stalle MR-D1 de BouMatic, car ceci aurait permis de limiter l’investissement (200 000 € pour deux simples et 150 000 € pour une double, en fonction des options). Mais nous préférons disposer de deux robots distincts pour garder de la souplesse. Ainsi, en cas d’incident sur un des bras, l’autre continue de fonctionner », explique Yannick Houssin. Pour l’entretien, le contrat proposé par le concessionnaire manchois Lacta-Traite, situé à 120 km et 1h30 de route, comprend toutes les pièces, hormis les produits d’hygiène et les manchons que les agriculteurs remplacent toutes les 2 500 traites. Ils lui achètent cependant l’ensemble, afin d’écarter tout litige en cas d’éventuel problème. Par ailleurs, pour tirer le meilleur parti de leurs robots, les associés apprécient le réel accompagnement de la part d’Eilyps qui organise, en complément du conseil individuel, des journées d’échange entre éleveurs. « L’objectif de ces rencontres n’est pas de dénigrer les marques, mais bien de partager les expériences. Convaincus par l’intérêt de la robotisation, nous sommes en cours d’acquisition d’un automate pour repousser le fourrage, un investissement avec lequel nous sommes sûrs de gagner un litre de lait par vache et par jour. »