Contrôle technique du chargeur frontal ou du télescopique : une opération à réaliser soi-même
La vérification générale périodique (VGP) des chargeurs frontaux, télescopiques et valets de ferme est obligatoire dans les structures agricoles employant de la main-d’œuvre. Ce contrôle technique peut être réalisé par le chef d’entreprise, à condition d’avoir suivi une formation qualifiante.
La vérification générale périodique (VGP) des chargeurs frontaux, télescopiques et valets de ferme est obligatoire dans les structures agricoles employant de la main-d’œuvre. Ce contrôle technique peut être réalisé par le chef d’entreprise, à condition d’avoir suivi une formation qualifiante.
La vérification générale périodique (VGP) est à renouveler tous les 12 mois pour les tracteurs avec chargeur frontal, des ensembles considérés comme des engins de manutention. Cette périodicité descend à six mois pour les télescopiques et les valets de ferme, qui intègrent, eux la catégorie des engins de levage. Ce contrôle technique est obligatoire dans les exploitations, Cuma et ETA accueillant des salariés, des stagiaires, des apprentis et même des vachers de remplacement. Le rapport de vérification peut notamment être demandé par l’inspection du travail de l’emploi et de la politique sociale agricoles (ITEPSA). Dans les faits, l’opération est encore peu réalisée dans les exploitations et la confier à une société spécialisée coûte cher. La facture peut, en effet, atteindre 100 à 200 euros par matériel. « Les agriculteurs et entrepreneurs peuvent effectuer la VGP s’ils sont au préalable formés », précise Christian Savary, de la chambre d’agriculture de Normandie. Le conseiller machinisme dispense d’ailleurs chaque année plusieurs sessions auprès d’employeurs du monde agricole. Ces derniers repartent alors avec une qualification les autorisant à effectuer le contrôle des matériels uniquement dans leur entreprise.
Une liste des vérifications complète
L’agriculteur ou l’entrepreneur de travaux agricoles qualifié pour réaliser la VGP doit connaître la réglementation, les règles de conduite en sécurité et les différentes étapes du processus de vérification. Ces professionnels doivent aussi être en phase avec les dernières évolutions relatives aux contrôles. Pour chaque engin, ils réalisent un examen de l’état de conservation, dont l’objectif est de valider l’intégrité et de déceler toute détérioration susceptible de causer une situation dangereuse. Tous les composants sont à vérifier. Sur un ensemble tracteur avec chargeur frontal, le rapport de vérification recense plus de 80 points. Sont alors contrôlés les pneumatiques, les jantes, les lignes hydrauliques, les niveaux d’huile, les marchepieds, le siège, l’état du brancard, les vérins, le levier de commande… Pour les télescopiques, des contrôles supplémentaires relatifs aux dispositifs de maintien et d’arrêt de la charge sont nécessaires. Ces automoteurs sont d’abord des engins de levage et disposent de clapets de sécurité, ainsi que de systèmes bloquant les mouvements aggravants, qui méritent des mesures spécifiques.
Valider l’adéquation machine utilisée et travaux à réaliser
Tout employeur doit établir dans son entreprise un document unique d’évaluation des risques professionnels (DUER). Il est ainsi appelé à effectuer un examen d’adéquation consistant à vérifier que l’engin utilisé (tracteur avec chargeur, télescopique…) est approprié aux travaux à réaliser. Cette étape peut, par exemple, se traduire par l’établissement d’une consigne obligeant à accrocher un contrepoids sur le relevage arrière du tracteur dès que le chargeur frontal manipule des charges lourdes, telles que des balles d’enrubannage. Le chef d’entreprise doit également s’assurer que l’outil équipant l’engin est correctement dimensionné. Il peut, par exemple, interdire l’utilisation d’un grand godet à céréales pour la manipulation de terre. Ces précédentes règles sont à consigner dans le DUER et bien sûr à respecter par le salarié.
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