Circulation routière : les bonnes pratiques pour des vendanges sereines
La période des vendanges est synonyme de temps important passé sur les routes. Aussi, en préparation de cette période de récolte, mais aussi tout au long de l’année, il est important de contrôler certains points.
La période des vendanges est synonyme de temps important passé sur les routes. Aussi, en préparation de cette période de récolte, mais aussi tout au long de l’année, il est important de contrôler certains points.
Des vendanges sereines passent par des vendanges bien préparées. Aussi, pour évoluer en toute sécurité sur le réseau routier, voici quelques rappels à suivre.
Voir et être vu
Les vendanges pouvant se dérouler de nuit, il est important de contrôler l’ensemble des optiques lumineuses de vos tracteurs, engins remorqués et machines à vendanger. Pour les véhicules agricoles, la réglementation (article 10 de l’arrêté du 4 mai 2006 du Code de la route) impose à l’avant deux feux de croisement, deux feux de position et deux clignotants fonctionnels. À l’arrière, signalons les deux feux rouges jouxtés de dispositifs réfléchissants, les clignotants droit et gauche et un éclairage lumineux illuminant une plaque d’exploitation lisible et normée (pas de carton écrit au feutre). Si un outil cache, ne serait-ce que de manière partielle, un ou plusieurs de ces dispositifs, ces derniers doivent être dupliqués sur l’outil. Sur la route, pensez à éteindre les phares de travail.
N’oublions pas bien sûr le gyrophare qui doit visible de n’importe quel point situé à 50 m autour du véhicule ou de l’ensemble routier (tracteur + outil remorqué). Au besoin, celui-ci devrait être doublé. Pour les engins de plus de 2,55 m de large, comme les grosses machines à vendanger, des panneaux rayés rouge et blanc réfléchissants (quatre au total) doivent être positionnés de chaque côté aux extrémités latérales à l’avant et à l’arrière, pour renseigner sur le gabarit de l’outil.
Pour la visibilité latérale, des panneaux du même type, ainsi que des catadioptres, doivent être fixés sur les côtés dès lors que l’outil dépasse d’un mètre l’aplomb de chaque extrémité du tracteur.
Lorsque le véhicule est doté d’une cabine fermée, ne pas hésiter à y passer un coup d’éponge ou de chiffon. Vérifier le bon état des balais d’essuie-glace, le niveau de liquide lave-glace et le bon fonctionnement de l’ensemble.
Adapter la vitesse
Même si le tracteur peut circuler sur la route à 40 km/h, il convient d’adapter la vitesse en fonction de la situation. S’il est attelé à une benne ou un véhicule remorqué homologué à 25 km/h, il est interdit de dépasser cette vitesse. Les équipements de freinage sont en effet dimensionnés pour ralentir le véhicule tracté à pleine charge, à la vitesse maximale pour laquelle il est homologué, mais pas au-delà.
De même, certains appareils portés assez hauts tendent à élever le centre de gravité et invitent par prudence à adapter la vitesse de circulation, notamment dans les virages et les voies pentues. Il en est de même si l’outil engendre des angles morts dans le champ de vision, notamment à l’approche d’intersections peu dégagées.
Ceinture obligatoire, portable interdit
Le Code de la route indique que, quel que soit le véhicule, la ceinture de sécurité doit être clipsée, dès lors que le véhicule en est équipé. Hors du réseau routier, le Code du travail impose à l’employeur de sécuriser le personnel dans le cadre de l’usage des outils de travail. La ceinture vient donc en complément des structures de protection des cabines et plateformes. Le chef d’entreprise doit donc imposer au conducteur le port de la ceinture.
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Comme pour tous les autres véhicules, l’utilisation du téléphone portable est interdite, que ce soit tenu en main ou via une oreillette ou un casque audio : seul l’usage d’un kit main libre est toléré. La consommation de stupéfiants et d’alcool (au-delà de 0,5 g/l de sang) est interdite. Un éthylotest non usagé et fonctionnel doit aussi être présent en cabine, tout comme les documents des véhicules (assurance et carte grise), le gilet jaune et le triangle de présignalisation. En cas d’immobilisation du véhicule sur la voie publique (pas uniquement en cas de panne), ce triangle doit être placé au moins 30 mètres en amont du véhicule, si possible avant un virage, afin d’être visible de loin.
Ne pas surcharger et connecter les freins
Il est important de respecter les charges pour lesquelles les véhicules sont réceptionnés. Bien sûr, il ne faut pas oublier de brancher la ou les prises de frein entre le tracteur et la benne, afin d’actionner les freins de la remorque en même temps que ceux du tracteur, quand on appuie sur la pédale de frein. Cela minimise la distance de freinage, en plus d’éviter que le convoi se mette en portefeuille. Ne pas oublier non plus d’accrocher sur le tracteur la chaîne, la cordelette ou tout autre dispositif actionnant le freinage d’urgence de la remorque en cas de rupture d’attelage.
Toujours concernant les charges transportées, celles-ci ne doivent pas dépasser de l’aplomb du tracteur à l’avant – un outil frontal n’est pas concerné – et peuvent excéder jusqu’à 3 m l’aplomb à l’arrière du tracteur ou du véhicule remorqué : au-delà d’un mètre de dépassement, un dispositif réfléchissant doit être attaché à l’extrémité de la charge, pour informer les autres usagers du porte-à-faux.
Laisser passer régulièrement les autres usagers
Même si le calendrier des travaux est chargé, notamment en période de vendange, où l’on cherche à maximiser sa productivité, il est conseillé sur les longs trajets routiers, de s’arrêter régulièrement pour laisser passer les autres usagers sur la route. Sinon, ceux-ci peuvent s’agacer et être amenés à réaliser des dépassements dangereux.
Conduire avant 18 ans ?
Les agriculteurs, les entrepreneurs de travaux agricoles, les Cuma, ainsi que toutes les personnes rattachées à leur structure (salariés, aides familiaux, apprentis, stagiaires…), sont dispensés du permis de conduire pour circuler sur la voie publique avec un tracteur ou un engin agricole automoteur, qu’il soit homologué à 40, 50 ou 60 km/h, voire plus. La dérogation s’applique aussi aux retraités du régime agricole, qui peuvent conduire dans le cadre d’une activité d’entraide. Pour bénéficier de cette dispense, le chauffeur doit avoir au minimum 16 ans. Sur la route, les conducteurs mineurs ne sont autorisés à conduire que les automoteurs et tracteurs qui ne dépassent pas 2,50 m de large et ne sont attelés qu’à un véhicule remorqué maximum (ou un outil porté). Pour ces jeunes conducteurs, ces véhicules doivent être équipés d’une ceinture de sécurité fonctionnelle.