Les stocks français de blé tendre et d'orge s’alourdissent, selon FranceAgriMer
Les stocks à la ferme sont actuellement plus importants que d’habitude, selon FranceAgriMer, alors que la récolte de céréales d'hiver arrive et s’annonce abondante pour le moment.
Les stocks à la ferme sont actuellement plus importants que d’habitude, selon FranceAgriMer, alors que la récolte de céréales d'hiver arrive et s’annonce abondante pour le moment.
FranceAgriMer (FAM) a revu à la hausse ses prévisions de stocks de fin de campagne en blé tendre et en orge entre les mois de mai et de juin. Pour le premier, ils passent de 2,72 Mt à 2,89 Mt. Concernant le second, ils grimpent à 1,26 Mt, contre 1,12 Mt le mois antérieur.
Que ce soit pour le blé tendre ou l’orge, la hausse des stocks s’explique essentiellement par une baisse de la consommation intérieure et des exportations. En blé tendre, la consommation de la meunerie (segment panification) est revue en baisse mensuellement de 10 000 t, à 2,770 Mt. Idem pour celle de l’amidonnerie, qui tombe à 2,590 Mt. Les exportations vers les pays tiers s’effritent de 100 000 t, à 10,2 Mt.
La nutrition animale réduit sa consommation
En orge, les expéditions vers les pays tiers et l’UE régressent de respectivement 50 000 t et 30 000 t, tombant à 3,150 Mt et 3,123 Mt. La consommation de la nutrition animale a été abaissée de 50 000 t, à 1,150 Mt. « La demande des fabricants d’aliments pour animaux tourne au ralenti. L’évolution de leur consommation dépendra également des cas de grippe aviaire », commente Paul Le Bideau, adjoint au chef de l’unité grains et sucre de FAM, lors de la conférence de presse le 15 juin, qui s’est exceptionnellement tenue le lendemain du conseil spécialisé grandes cultures.
L’expert de FAM explique que les stocks à la ferme sont plus importants par rapport à d’habitude, en raison « de la baisse des prix, n’incitant pas les agriculteurs à vendre ». Ces derniers devraient d’ailleurs engranger une récolte de blé et d’orge d’hiver abondante. « Les potentiels sont bons à très bons, surtout dans la plaine du nord de la France. (…) Il y a tout de même des inquiétudes concernant les cultures de printemps : maïs, tournesol, voire les orges de printemps les plus tardives. Les pluies prévues la semaine prochaine seront bienvenues », s’exprime Benoît Piètrement, président du conseil spécialisé grandes cultures de FAM.
En maïs, le bilan hexagonal se tend quelque peu. FAM a revu à la baisse ses attentes de stocks 2022/2023, passant de 2,15 Mt à 2,11 Mt entre mai et juin, compte tenu d’un relèvement des exportations, qui passent de 3,66 Mt à 3,69 Mt. Les ventes vers le Bénélux et l’Italie se sont révélées plus importantes que prévues, selon les spécialistes de l’organisme public.
En blé dur, les stocks sont quelque peu relevés, passant de 78 000 t à 91 000 t, ce qui reste « un niveau très tendu », déclare Paul Le Bideau. Ceci en raison de la baisse des exportations (pays tiers et UE), passant de 955 000 t à 945 000 t.