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« L’agriculture française est une pépite » affirme Christiane Lambert avant l’ouverture du Salon de l’agriculture

Lors d’une conférence de presse, Christiane Lambert, la présidente de la FNSEA, a annoncé les différents thèmes et positions que le syndicat va présenter lors de sa participation au Salon de l’agriculture qui ouvre ses portes ce samedi.

Christiane Lambert lors de la conférence de presse d'avant Sia, le 21 février.
© FNSEA

« Ma nature, mon futur, l'agriculture », c’est sous cette bannière que la FNSEA va participer au salon de l’agriculture. Un salon qui va se tenir alors que la guerre en Ukraine se poursuit, « un an de guerre désastreuse qui nous touche dans notre quotidien et qui nous affecte dans nos métiers et qui a remis au centre du débat la question de la souveraineté alimentaire » a déclaré Christiane Lambert qui a ajouté : « On voit des règles et textes coercitifs en ce qui concerne Farm to Fork. Il faut tenir compte de l’actualité avec la poursuite de la guerre en Ukraine mais aussi de la Chine et des Etats-Unis qui augmentent leur capacité agricole et leur souveraineté alimentaire. On se demande quel est l’objectif poursuivi par l’UE pour son agriculture ».

« Il y a forcément un métier pour vous »

Une des principales thématiques abordées au Sia sera l’emploi, notamment face aux enjeux démographiques du secteur. « Nous voulons nous centrer sur l’attractivité des métiers de l’agriculture car nous avons besoin de nouveaux bras, nous voulons dire aux visiteurs avec plus de 100 métiers en agriculture, il y a forcément un métier pour vous » a affirmé Christiane Lambert qui a rappelé que le secteur attire de nouveaux venus et en particulier de nombreuses femmes tout en martelant qu’il fallait trouver des « repreneurs d’élevage qui se retrouvent souvent sous le feu des critiques ».

« Nous voulons monter que les métiers de l’agriculture changent »

Autre sujet mis en avant : la compétitivité. « Nous n’avons jamais importé autant de produits agricoles par la faute de certaines décisions politiques. Nous avons la volonté de garder cette capacité d’entreprendre sans être bridés. Nous voulons montrer que les métiers de l’agriculture changent. Nous travaillons beaucoup sur la production d’énergies renouvelables, notamment la méthanisation. Nous travaillons aussi sur la captation de carbone et la biodiversité et sur le numérique qui allège les contraintes et favorise une agriculture de précision » a souligné la présidente.

Non au panier anti-inflation, oui au chèque alimentaire

Christiane Lambert a insisté sur le fait que le salon était l’occasion de poursuivre le travail entamé avec différents acteurs du monde rural comme les chasseurs : « Avec eux, nous voulons réduire de 20 % les dégâts de grand gibier ». Elle a aussi mis en avant la solidarité avec la présence des Banques alimentaire, de Solaal et de la Coopération agricole pour aider les plus démunis mais a affirmé que « Le panier anti-inflation n’est pas une bonne idée » et défend toujours la mise en place d’un chèque alimentaire. « Il y a entre 2,5 et 3 millions de précaires alimentaires. Beaucoup de distributeurs disent qu’il faut vendre moins cher or il y n’y a jamais autant eu de prix bas et il n’y a jamais autant eu de précaires. Aidons donc les précaires avec le chèque alimentaire ! » a-t-elle martelé.

« La France a une politique trop timorée vis-à-vis de l’eau »

Toujours au chapitre des revendications, la présidente de la FNSEA a préconisé une meilleure utilisation de l’eau en affirmant que « La France a une politique trop timorée vis-à-vis de l’eau. Il faut débloquer des projets de construction de réserves ». Autre motif d’insatisfaction, l’annonce par l’Anses du retrait de l’herbicide S-métolachlore qui fait dire à Christiane Lambert : « Une étude de l’Anses devient une décision et cela nous préoccupe parce que des filières risquent d’être lourdement touchées. La France n’a pas à prendre seule des décisions ». Elle a aussi ajouté : « Pour les néonicotinoïdes, la France n’a pas de dérogation et  c’est une vraie inquiétude pour la filière betteraves. 30 % des produits phytosanitaires sont autorisés ailleurs mais pas en France, c’est ridicule et ça créé la colère des agriculteurs ».

Pétition en ligne pour sauver les filières françaises

Face à toutes ces problématiques, la FNSEA a décidé de lancer une pétition en ligne intitulée « Tout va disparaître » pour sauver les filières françaises avec l’espoir de récolter 100 000 signatures pendant la durée du Sia. Christiane Lambert qui estime que « L’agriculture française est une pépite » pourra discuter de ces sujets de préoccupation avec tous les élus qui viendront à Paris du 25 février au 5 mars ainsi qu’avec Emmanuel Macron samedi matin pendant une heure puisqu’il a d’ores et inscrit ce rendez-vous sur l’agenda de sa journée inaugurale du Salon de l’agriculture et avec Elisabeth Borne le lundi 27 février.

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