Décarbonation et restauration de la confiance des consommateurs : deux priorités de La Coopération Agricole
Lors de la conférence de presse de rentrée de La Coopération Agricole, Dominique Chargé son président, est, entre autres, revenu sur deux sujets majeurs : la planification écologique et le pacte et la loi d'orientation et d'avenir agricoles.
Lors de la conférence de presse de rentrée de La Coopération Agricole, Dominique Chargé son président, est, entre autres, revenu sur deux sujets majeurs : la planification écologique et le pacte et la loi d'orientation et d'avenir agricoles.
A l'occasion de la conférence de presse de rentrée de la Coopération agricole, Dominique Chargé son président a évoqué un « contexte général économique compliqué » tout en appelant en matière de planification écologique à un déploiement sur les territoires. « L’agriculture ne doit pas être vue comme le problème mais étant une partie ou la solution au problème » a martelé le président de la Coopération agricole.
Les coopératives sur la bonne voie pour la décarbonation, selon Dominique Chargé
Pour lui, la planification écologique doit permettre de fabriquer un consensus autour de tous les enjeux avec comme priorité la décarbonation des filières. « La Coopération Agricole est engagée sur le sujet depuis des années et nous sommes sur la bonne trajectoire » a affirmé Dominique Chargé qui a souligné l’importance de « maximiser la séquestration de carbone de nos activités mais aussi par la forêt ».
Les coopératives agricoles émettent en moyenne 69 Mt eq CO2 par an
Selon une étude commandée par La Coopération Agricole à l’Institut du développement durable et des relations internationales et le centre d’études et de recherche Céréopa, les coopératives agricoles émettent en moyenne 69 Mt eq CO2 par an, soit 49 % des émissions agricoles et agroalimentaires françaises. Pour relever le défi de la décarbonation, La Coopération Agricole liste différents moyens nécessaires :
- Financiers : 1,45 milliard annuel investi par les coopératives, un chiffre à multiplier par 5
- Technologiques : recherche, innovation et déploiement terrain
- Humains : montée en compétence de toute la chaîne alimentaire, recrutements de nouveaux talents
- Sociétaux :acceptabilité sociétale et soutien de la société et des consommateurs en favorisant l’achat de produits Made in France décarbonés
PLOAA : le défi majeur du renouvellement des générations
Autre sujet d’importance : le pacte loi d’avenir et d’orientation agricoles (PLOAA). « C'est l’occasion de restaurer la confiance entre consommateurs, producteurs et citoyens » pour La Coopération Agricole avec le défi majeur du renouvellement des générations et des transitions. Dans ce domaine, plusieurs avis du CESE (Conseil économique, social et environnemental) sont portés par La Coopération agricole pour :
- Favoriser les transmissions en facilitant la mise en relation des futurs cédants avec les porteurs de projets
- Créer un véritable guichet unique installation/transmission
- Développer les filières de formation vers des métiers agricoles attractifs et d’avenir
- Valoriser les métiers de l’agriculture, leurs missions et leurs valeurs
- S’assurer de la viabilité économique du projet au travers d’une étude marché rigoureuse
Trouver des formes de financement nouvelles pour l’installation des jeunes
« Il faut améliorer les conditions économiques dans lesquelles on embarque les jeunes. Mon indicateur, c’est le nombre de jeunes qu’on retrouve cinq ou dix ans après leur installation et pas le nombre d’installés » a déclaré Dominique Chargé qui a poursuivi : « Il faut trouver des formes de financement nouvelles, plus pérennes pour l’installation et accompagner beaucoup plus les jeunes ». L’opinion de la jeune génération compte beaucoup pour La Coopération Agricole qui lui a demandé quelles étaient ses attentes sociétales en matière d’alimentation. Cinq axes ont émergé à l’issue de la première phase de concertation : le territoire, l’accessibilité, l’attractivité, la santé et le collectif.
100 jeunes vont plancher sur une feuille de route
Pour la poursuite des travaux, 100 jeunes issus du monde agricole et coopératif vont proposer des solutions et une feuille de route sera élaborée à l’occasion du congrès national de La Coopération Agricole qui se tiendra, pour la première fois en province, à Dijon, et les 13 et 14 décembre prochains.
« Inscrire un objectif de souveraineté alimentaire dans le code rural »
Dominique Chargé est par ailleurs d’avis que les polémiques liées à l’élevage ou encore à l’eau « minent l’attractivité du métier » et estime qu’il « faut aller très tôt dans les écoles pour parler agriculture et alimentation car nos compatriotes ne font plus le lien entre ce qu’ils ont dans leur assiette et l’agriculture ». Le président de La Coopération Agricole pense que le PLOAA doit être « l’outil qui permet d’apporter des réponses à la viabilité économique, à l’acceptabilité sociale et au choc de simplification réglementaire » et estime qu’il « faut inscrire un objectif de souveraineté alimentaire dans le code rural ».