Aller au contenu principal

Le kernza, une graminée pérenne multiusage

Encore très peu connu, le kernza est une plante multiusage : fourrage, grain, agronomique, voire énergétique.

Le kernza est loin d'avoir livré tous ses secrets.  © O. Duchene
Le kernza est loin d'avoir livré tous ses secrets.
© O. Duchene

Le kernza est une graminée domestiquée et sélectionnée par le Land Institute, situé au Kansas, aux États-Unis. Elle est issue de l'espèce Thinopyrum intermedium, originaire des steppes eurasiennes, et introduite dans les années 1930 aux États-Unis pour lutter contre l'érosion. Elle résiste à la sécheresse une fois bien implantée, grâce à son système racinaire capable de descendre très profondément. Cette graminée est pérenne et peut rester en place de trois à dix ans selon les usages. Elle peut être valorisée comme fourrage et pour ses grains (brasserie, meunerie). Et elle offre aussi des services agronomiques (couvert, structuration du sol...).

Lire aussi : Le blé égyptien surprend par sa productivité

Elle a besoin de jours vernalisants (somme de températures froides) pour se développer, donc ne serait peut-être pas adaptée aux zones les moins froides l'hiver. Elle est sensible à la photopériode et se développe au départ moins vite qu’une céréale pour ensuite croître rapidement.

Le kernza se sème entre fin août et début septembre. « Mais comme les sols sont souvent secs à cette saison, nous avons mené des tests de semis au printemps. Il n'y aura donc pas de production de grains la première année d'implantation », pointe Christophe David, de l'Isara de Lyon, en charge avec Olivier Duchêne, Florian Celette et Camille Bathellier de programmes de recherche sur le kernza depuis 2017.

La valeur alimentaire reste à caractériser

Un inconvénient est sa croissance lente au départ, la première année d'implantation. Le plante est alors sensible au stress hydrique et à la concurrence des adventices. Installée, elle est capable de produire de 10 à 20 tMS/ha de biomasse selon les situations. Le fourrage est de qualité variable selon les stades d'exploitation. « Elle est appétente pour les bovins. Sa qualité alimentaire devrait se défendre avec une exploitation à un stade avant épiaison », précise Christophe David. La caractérisation de la valeur alimentaire est en cours d'étude.  

« Deux programmes de recherche européens démarrent, avec, en France, l'Inrae et Arvalis sur une vingtaine de sites. L'objectif est de consolider les connaisances sur le comportement de cette plante dans nos terroirs, et de voir comment l'intégrer dans les systèmes de culture et d'élevage français. Et de tester la stratégie fourragère : combien d'exploitations, à quel stade, quelle hauteur... Elle est testée en pur, et en association avec du trèfle ou de la féverole, pour améliorer sa valeur alimentaire et contrôler les adventives la première année », indique Christophe David.

Les plus lus

<em class="placeholder">Nicolas Legentil, éleveur normand et co-président de l’AOP FMB Grand Ouest et Normandie</em>
« J’ai deux acheteurs, Lactalis et Savencia, deux tanks mais seul le camion Eurial me collecte dans le Calvados »

Bloqué dans son développement par un contrat avec Lactalis pénalisant tout dépassement, Nicolas Legentil, éleveur laitier dans…

<em class="placeholder">Bertrand et Hervé Lecaplain,entourés de Romain Gaslard et Benjamin Gramont : « Nous avons voulu que la transmission se fasse dans un esprit gagnant-gagnant, aussi bien ...</em>
« Notre envie de transmettre notre élevage laitier à des jeunes nous mène depuis dix ans »

Au Gaec de la Rihouerie, dans la Manche, la transmission de l’exploitation à des tiers a été savamment anticipée. Un projet de…

<em class="placeholder">Alice Nothhelfer, vétérinaire consultante</em>
Abreuvement : « Le manque d’eau freine la production dans neuf élevages sur dix »
L’incidence d’un apport d’eau insuffisant sur les performances et la santé des vaches reste souvent peu palpable en élevage.…
<em class="placeholder">vaches laitières aux cornadis</em>
Le vinaigre de cidre, un allié pour la santé des vaches

Produit naturel et peu coûteux, le vinaigre de cidre est utilisé traditionnellement sur le terrain par des éleveurs pour…

<em class="placeholder">Jean Mollon, éleveur, et Anthony Plantard, salarié </em>
Attractivité : quand les laiteries aident les éleveurs à partir en vacances

Les laiteries basques Etxaldia et Onetik ont constitué des groupements d’employeurs et aident financièrement une soixantaine…

<em class="placeholder">salle de traite</em>
Temps de travail : des semaines de 50 heures pour les élevages laitiers en moyenne en Bretagne

Dans une étude sur le temps de travail, des systèmes laitiers conventionnels et biologiques bretons ont été analysés sous l’…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière